Filtrer
Support
Éditeurs
- Folio (19)
- GALLIMARD (15)
- L'Harmattan (7)
- Music Sales (5)
- Dap Artbook (3)
- Eme Editions (3)
- Gallimard (3)
- Les Impliques (3)
- AFITT Editions (2)
- Books On Demand (2)
- Cnrs (2)
- Dhart (2)
- Gallimard Jeunesse (2)
- VINTAGE UK (2)
- Albin Michel (1)
- Belles Lettres (1)
- Bloomsbury (1)
- Capricci (1)
- Culturea (1)
- Droz (1)
- Editions Du Net (1)
- Editions Universitaires Europeennes (1)
- Fage (1)
- GB GARDNERS DIST * (1)
- Grasset (1)
- Guy Tredaniel (1)
- HODDER (1)
- Hachette Bnf (1)
- Infolio (1)
- Jets D'Encre (1)
- Le Lys Bleu (1)
- PIMPERNEL PRESS (1)
- PPUR (1)
- Pelham (1)
- Princeton University Press (1)
- Random House Us (1)
- Seuil (1)
- Teneues Verlag (1)
- UK JOHN MURRAY LEARN (1)
Prix
AMOS
-
-
Tragic, comic and incomparable: an autobiographical epic and a comedie humaine for our times, which is both the portrait of an artist and the story of the birth of a nation, spanning several generations and moving with them from Russia, Lithuania, and the Ukraine, to Jerusalem.
-
TOUGH PLANTS FOR TOUGH PLACES (INVINCIBLE PLANTS FOR EVERY SITUATION)
AMOS, SHARON
- PIMPERNEL PRESS
- 9 Février 2023
- 9781914902017
Sharon Amos is an author and freelance journalist specializing in gardening, crafts and interiors. She is the author of Plants for Free (Collins and Brown, 2001). Sharon writes on gardening for Country Livin
-
RESISTANCE: A SONGWRITER'S STORY OF HOPE, CHANGE AND COURAGE
AMOS, TORI
- UK JOHN MURRAY LEARN
- 31 Mars 2021
- 9781529325607
-
RESISTANCE - A SONGWRITER''S STORY OF HOPE, CHANGE AND COURAGE
AMOS, TORI
- HODDER
- 15 Avril 2021
- 9781529325614
Since the release of her first, career-defining solo album Little Earthquakes , Tori Amos has been one of the music industry's most enduring and ingenious artists. From her unnerving depiction of sexual assault in 'Me and a Gun' to her post-9/11 album Scarlet's Walk to her latest album Native Invader , her work has never shied away from intermingling the personal with the political. Amos began playing piano as a teenager for the politically powerful at hotel bars in Washington, D.C., during the formative years of the post-Goldwater and then Koch-led Libertarian and Reaganite movements. The story continues to her time as a hungry artist in L.A. to the subsequent three decades of her formidable music career. Amos explains how she managed to create meaningful, politically resonant work against patriarchal power structures-and how her proud declarations of feminism and her fight for the marginalized always proved to be her guiding light. She teaches readers to engage with intention in this tumultuous global climate and speaks directly to supporters of #MeToo and #TimesUp, as well as young people fighting for their rights and visibility in the world. Filled with compassionate guidance and actionable advice-and using some of the most powerful, political songs in Amos's canon-this book is for readers determined to steer the world back in the right direction.
-
« Tu veux jouer à inventer des histoires ? Un chapitre chacun ? Je commence ? Il était une fois un village que ses habitants avaient déserté. Même les chats et les chiens étaient partis. Et les oiseaux aussi. » Le petit garçon qui joue ainsi à inventer des histoires à la demande de sa mère est devenu un grand romancier. Sa mère n'est plus là, mais il tient malgré tout à poursuivre le récit de l'existence tumultueuse de sa famille et de ses aïeux. Son récit quitte donc le quartier modeste de Jérusalem où il est né, remonte le temps, retourne en Ukraine et en Lituanie, et fait revivre tous les acteurs de cette tragi-comédie familiale, qu'ils soient prophète tolstoïen, séducteur impénitent, mauvais poète, kibboutznik idéaliste, ou vrai savant. Leurs vies sont parfois broyées par la grande Histoire - l'Europe les rejette, l'Orient se montre hostile - et toujours marquées par leurs propres drames intimes, illusions perdues et rêves avortés. Au coeur d'une narration riche, d'une ampleur et d'une puissance romanesque jusque-là inconnues dans l'oeuvre d'Amos Oz, la disparition tragique de la mère demeure la question à laquelle ce roman cherche une réponse. Une histoire d'amour et de ténèbres est un livre bouleversant où l'histoire d'un peuple et la vérité d'un homme se confondent.
-
«Les clés. Ne les perdez pas. Voici celle de la maison et celle de votre chambre. Défense absolue d'inviter quelqu'un, homme ou femme. Encore une chose : vous me signerez, ici, que vous vous engagez à ne parler de nous à personne. Même pas aux membres de votre famille. Vous n'évoquerez jamais ce que vous faites chez nous.» Jérusalem, 1959. Contre la promesse d'un logement et d'un petit salaire, l'étudiant Shmuel s'engage à tenir compagnie à Gershom Wald, un vieil homme fantasque passionné par la question arabe et l'histoire du sionisme. Dès son arrivée, Shmuel rencontre Atalia, une femme un peu plus âgée que lui, qui vit sous le même toit. Fasciné par sa beauté et son mystère, il découvre bientôt qu'un douloureux secret la lie à Wald.
-
«Le ciel mauve couvre leurs branches avec tendresse et efface l'insultante barrière qui sépare le monde des vivants des mondes inanimés. Cette lumière rend moins violente la vie nocturne et donne aux chacals une démarche aérienne. Seuls les chiens distinguent leur course mystérieuse. Et c'est la raison pour laquelle, fous de terreur, de colère et de jalousie, ils hurlent dans la nuit, en tirant sur leurs chaînes jusqu'à se rompre la nuque.»Ce recueil de nouvelles - l'une des premières oeuvres publiées d'Amos Oz - met en scène le quotidien d'Israéliens dans l'enceinte close du kibboutz, et dont les destins pourraient bien finir par basculer.
-
Un village au bout du monde, triste et gris, encerclé par des forêts épaisses et sombres. Un village maudit : toutes les bêtes, tous les oiseaux et même les poissons de la rivière l'ont déserté. Depuis, ses habitants se barricadent chez eux dès la nuit tombée, terrorisés par la créature mystérieuse nommée Nehi, et interdisent aux enfants de pénétrer dans la forêt. Mais surtout, ils gardent le silence. Personne ne veut se souvenir des animaux ni évoquer la vie d'avant. Seule Emanuela, l'institutrice du village, tente d'enseigner aux élèves à quoi ressemblaient ces animaux disparus. Deux enfants de sa classe, Matti et Maya, décident alors d'élucider le mystère et s'aventurent dans la forêt en dépit de l'interdit... Soudain dans la forêt profonde est un conte pour enfants et adultes. Au carrefour de la tradition biblique, du folklore yiddish et du conte européen, il nous offre une magnifique parabole sur la tolérance.
-
«On meurt plus par amour qu'à cause de la drogue. On devrait peut-être prévoir une cure de désintoxication pour ça aussi.» À Tel-Kedar, petite ville du désert israélien, Noa, professeure de littérature, voit son couple se déliter. Lorsque l'un de ses élèves meurt brutalement d'une overdose, Noa reste désemparée. Mais le père de l'adolescent décide de financer un centre de désintoxication, et d'en confier la responsabilité à l'enseignante. Elle se lance à corps perdu dans cette cause. Pour surmonter sa culpabilité de ne pas avoir deviné le malaise de l'adolescent ? Par dépit de ne pas avoir d'enfants ? Peu à peu, le projet réveille les fêlures du couple et exacerbe les tensions de la communauté.
-
«Cela ne se faisait pas de disparaître sans un geste, après ces longues années. Encore que, après tout, quelle importance? Ne pouvait-il s'évanouir sans laisser de trace?»Après la mort de son épouse, Joël Raviv quitte brutalement ses fonctions au sein des services secrets israéliens. Désormais à la retraite, il s'installe dans un appartement de la banlieue de Tel-Aviv avec sa fille épileptique. Alors qu'il a voué sa vie à décrypter les secrets des autres, Joël bute sur le mystère de sa propre existence. Parviendrat-il à surmonter la tragédie qui l'accable pour créer un lien avec les siens?
-
Orbis Sensualium Pictus / Image du monde sensible
Iohannes Amos Comenius
- Belles Lettres
- 15 Janvier 2025
- 9782251456751
Cet album offre enfin l'édition française de l'Orbis Sensualium Pictus, ou Image du monde sensible. C'est le premier livre illustré pour les enfants, basé sur une conception révolutionnaire de la pédagogie par Comenius, visant à l'apprentissage de la vie par les jeunes gens. Paru en 1658, il rencontra un succès considérable avec pas moins de cinquante éditions, en Occident et en Orient. Le voici traduit, présenté et commenté par un de ses fervents admirateurs, Lucien X. Polastron, qui met en valeur la fraîcheur et la naïveté des cent cinquante-deux illustrations, en respectant la mise en pages, la typographie et les ornements de l'original.
-
Auteur d'une quinzaine de romans traduits dans le monde entier, lauréat de prestigieux prix littéraires, conscience intellectuelle et fervent défenseur de la paix au Moyen-Orient, Amos Oz (1939-2018) est incontestablement une voix majeure de la littérature israélienne contemporaine. Servis par une langue empreinte de poésie, ses récits dépeignent les douleurs et les traumas de l'individu et de la famille, sondent les abysses de l'âme et de la nature humaines, avec pour toile de fond l'histoire d'Israël et celle d'un peuple vivant entre guerre et paix, entre ombre et lumière.Conçu avec l'écrivain avant sa disparition comme une traversée de son oeuvre, reprenant un choix de romans et de nouvelles publiés entre 1965 et 2014, ce volume «Quarto» se clôt par un ensemble de conférences qui constituent son «testament» politique et moral. Éclairée par les contributions de son ami et traducteur anglais, Nicholas de Lange, de sa fille, l'historienne de renom Fania Oz-Salzberger, et de l'autrice Zeruya Shalev, cette édition invite le lecteur à découvrir le regard qu'Amos Oz posait sur le monde, sur son monde - celui de la Jérusalem divisée de son enfance, ville labyrinthique cernée de menaces sourdes, celui du kibboutz, théâtre de tensions entre l'homme solitaire et la collectivité, celui de l'engagement politique. Ponctuée de documents personnels inédits, elle donne à lire les écrits d'«un conteur de grand talent et d'un magicien de la langue hébraïque», qui espérait «un avenir meilleur et oeuvrait en ce sens».Visuel de couverture, légende intégrale:Jérusalem, Tavalina Rinat Kishony, 2020. Acrylique sur toile, www.tavalina.com. Avec l'aimable autorisation de l'artiste.
-
Albert Danon est seul. Sa femme Nadia vient de mourir d'un cancer, et son fils Rico est parti au Tibet. Bettine, une vieille amie, veuve elle aussi, s'inquiète pour Albert. Surtout lorsque Dita, la petite amie de Rico, emménage chez lui. Un certain Doubi Dombrov veut produire le scénario de Dita, mais il veut surtout Dita. Qui couche avec Guigui, en pensant à Albert, ou à Rico. Qui pense à sa mère, et ne veut pas rentrer du Tibet. Un chassé-croisé de voix et d'histoires que le narrateur, affranchi de toute contrainte formelle, tisse, tout en nous parlant de lui, en un poème bouleversant qui se lit comme un roman - ou est-ce un roman qui se lit comme un poème ? - pour serrer au plus près la quintessence de nos vies, le désir, la nostalgie d'un bonheur perdu, la mort qui nous cueille. Seule la mer fut acclamé lors de sa publication en Israël, mais aussi en Italie, en Angleterre et aux États-Unis comme une oeuvre maîtresse, un livre inclassable d'une beauté sauvage, en un mot, comme un livre inoubliable.
-
«Au début de la fondation du kibboutz, nous formions une grande famille. Bien sûr, tout n'était pas rose, mais nous étions soudés. Le soir, on entonnait des mélodies entraînantes et des chansons nostalgiques jusque tard dans la nuit. On dormait dans des tentes et l'on entendait ceux qui parlaient pendant leur sommeil.» Ben Gourion est Premier ministre, et la société israélienne n'est déjà plus la même que du temps des fondateurs. À Yikhat comme ailleurs, on se débat avec les chagrins d'amour et les désirs irréalisables, mais dans un kibboutz, on n'est jamais seul... En huit nouvelles tragi-comiques qui se lisent comme un roman, Amos Oz scrute les passions et les faiblesses de l'être humain. Il fait surgir un monde englouti et nous offre un grand livre sur les idéaux et la solitude.
-
«Je me soûlais au vin de palme depuis l'âge de dix ans. Je n'avais rien eu d'autre à faire dans la vie que de boire du vin de palme.» C'est ainsi que le narrateur, qui se nomme lui-même «Père-Des-Dieux-Qui-Peut-Tout-Faire-En-Ce-Monde», se présente. Les 560 000 palmiers de sa plantation lui fournissaient suffisamment de vin de palme pour en boire quotidiennement plus de deux cents calebasses. Mais un jour son «malafoutier», l'homme qui lui préparait son vin de palme, tombe du haut d'un arbre et se tue. Voilà un bien grand malheur ; impossible de trouver un «malafoutier» aussi expert que le défunt, et la soif se fait sentir. Le narrateur décide donc d'aller chercher son «malafoutier» dans la Ville-des-Morts, et ce sont ses aventures dans la Brousse et le Monde des Êtres Étrangers et Terribles, qui constituent le sujet de ce récit écrit directement en anglais par Amos Tutuola, Yoruba de l'ancienne Nigeria britannique. Raymond Queneau s'est efforcé de rendre le caractère d'«art brut» de ce conte et les «contradictions» d'un des tout premiers romans africains.
-
Fort d'une foi triomphante, un seigneur français entreprend, à la tête d'une troupe de croisés, la chevauchée qui doit le conduire vers la Ville Sainte. Le massacre des Juifs accompagne sa progression, mais bientôt, au sein de paysages désolés, la marche se fait plus lourde et l'esprit plus inquiet. Les malédictions, la mort frappent. Les survivants perdront tout, jusqu'à la pesanteur du corps, pour devenir l'expression d'un pur désir en marche vers une Jérusalem céleste, non plus ville, mais amour absolu.Neuf siècles plus tard, à Tel-Aviv, un vieux conférencier itinérant effectue un autre voyage, au bout de la solitude, de la paranoïa et de l'impuissance.C'est sous le double signe de la mort et de la haine que cheminent ces voyageurs avec lesquels le romancier nous ouvre le cercle vicieux du discours raciste. La haine, chez les chrétiens, engendre l'angoisse; ils chassent le Juif autour d'eux, parmi eux, peut-être même en eux. Chez l'Israélien, elle est l'émanation de l'inquiétude d'un monde où la conscience débouche sur l'absence. Mourir pour Jérusalem. Être un mort-vivant à Tel-Aviv. Deux faces d'une même obsession tragique.
-
1947. La Palestine est encore sous mandat britannique. Sur la colline du Mauvais-Conseil, à Jérusalem, se dresse comme une menace le palais du haut-commissaire anglais. Et sur cette terre enfin atteinte, les Juifs du Retour attendent toujours, dans la révolte ou l'espérance, que viennent la joie, la lumière et la liberté. Trois récits intimement liés expriment, à travers les expériences de plusieurs personnages qui sont autant de facettes d'un même destin, la difficulté d'être permanente d'un peuple. Il y a le candide vétérinaire Kipnis, dont la femme choisit de fuir vers une existence facile avec un lord; le tout jeune Uri, qui ne rêve que de bouter l'Anglais hors d'Israël, mais verra - sans doute - son désir concrétisé par un mystérieux visiteur aperçu chez ses parents; il y a enfin le docteur Nissembaum qu'un mal incurable ronge et qui revoit avec nostalgie sa vie et ses amours tandis qu'il est le témoin des luttes de son quartier contre «l'occupant». Spectateurs ou acteurs de ces événements, ce sont des enfants - dont l'avenir se joue alors - qui donnent à ces trois textes leur unité et leur sens profond. Dans une magnifique langue poétique et musicale, Amos Oz se fait, une fois encore, le porte-parole de la contestation et de l'espoir en Israël.
-
«Bonjour Alec ! Si tu n'as pas détruit cette lettre à l'instant même où tu as reconnu l'écriture sur l'enveloppe, c'est que ta curiosité est plus forte que ta haine ou que ta haine a besoin d'être alimentée.» Ainsi commence la première lettre d'Ilana à son ex-mari, Alec, après sept ans de silence. Il est devenu un intellectuel de renommée internationale et vit aux États-Unis. Elle s'est remariée à Michel Sommo, un juif sépharade religieux, et vit en Israël. Leur correspondance prend d'abord pour sujet Boaz, leur fils, une graine de voyou. Mais bien vite leurs échanges restituent leur vie passée : comme, après une catastrophe aérienne, le contenu de la boîte noire. Amoz Oz construit un étonnant roman épistolaire sur la manipulation au sein des familles. Il dessine, à partir de l'histoire intime de trois personnages, un portrait de l'Israël contemporain.
-
Une page blanche, un début de roman. Comment démarrer une histoire ? Comment trouver les premiers mots et entraîner le lecteur avec soi ? La lecture est un jeu qui exige la participation active du lecteur, avec son expérience, sa candeur, sa perspicacité, son ingéniosité. Les pactes introductifs jouent parfois à cache-cache, manquent à leur promesse, la tiennent inopinément, invitent à entrer dans un labyrinthe... Il faut savoir déjouer les pièges, lire entre les lignes.C'est dans cet univers d'incipit de grands romanciers tels Kafka, Gogol, Gabriel Garcia Marquez, Tchekhov, Elsa Morante et bien d'autres qu'Amos Oz nous entraîne avec L'histoire commence, véritable introduction à l'apprentissage de la lecture «au ralenti».
-
Le grand écrivain Amos Oz, récemment disparu, s'est intéressé à la figure du traître toute sa vie - comme son oeuvre romanesque en témoigne. Dans un discours prononcé à Berlin en 2017, il a voulu revenir sur le plus célèbre d'entre eux, et réfléchir au rôle qu'a joué la prétendue trahison de Jésus par Judas dans la naissance de l'antisémitisme chrétien. Il se fait conteur en nous présentant une version alternative de l'histoire connue, et en nous interrogeant sur les liens entre les deux grandes religions monothéistes que sont le judaïsme et le christianisme. Sa réflexion est iconoclaste, irrévérencieuse, romanesque, mais toujours nourrie d'une connaissance profonde des textes fondateurs des deux religions.
Cet ouvrage, le premier inédit publié depuis le décès d'Amos Oz en décembre 2018, condense une certaine philosophie du dialogue qui était au coeur de l'oeuvre et de l'engagement d'Amos Oz. Sa parole demeure d'une actualité brûlante.
En préambule, la rabbin Delphine Horvilleur s'adresse directement à l'auteur disparu, dans une émouvante lettre. Elle nous offre un éclairage passionnant de la conférence d'Amos Oz, en nous parlant des prophètes et des traîtres, du rôle de la littérature dans nos vies, et du besoin de dialogue pour surmonter les fanatismes de toute sorte.
-
Nous voici à Tel-Ilan, un village centenaire fondé par les pionniers bien avant la création de l'État d'Israël. Une petite communauté villageoise y vit entourée de vignes et de vergers, et la vie semble s'écouler paisiblement. Depuis quelque temps pourtant, les gens de la ville envahissent les rues du bourg au moment du Shabbat, et avec eux, la spéculation immobilière et la vulgarité. Mais Pessah Kedem, ancien membre de la Knesset, est un vieillard inquiet pour d'autres raisons. Il n'aime pas le jeune étudiant arabe que sa fille Rachel héberge dans l'annexe au fond de la cour, et surtout, il est convaincu que quelqu'un creuse sous sa maison la nuit. L'agent immobilier Yossi Sasson, lui, convoite depuis longtemps la maison de Batya Rubin, une des plus vieilles du village, et lorsque la fille de la propriétaire l'invite non seulement à la visiter de fond en comble, mais se montre très affectueuse à son égard, il croit déjà toucher au but. Sauf que...Kobi Ezra lui, cherche à surmonter la timidité de ses dix-sept ans pour séduire la jolie bibliothécaire du village, pendant que Gili Steiner, médecin remarquable et célibataire endurcie, attend en vain l'arrivée de son neveu Gideon, dont elle a pourtant cru trouver le manteau dans le dernier car arrivé de la ville. Quant au maire de la ville, Beni, il ne comprend pas pourquoi sa femme lui a fait remettre une note comprenant seulement ces mots «Ne te fais pas de soucis pour moi»... En huit nouvelles qui se lisent comme un roman, Amos Oz fait surgir une société villageoise imaginaire. Un décor unique et des personnages récurrents lui permettent de tendre un miroir à nos passions, nos doutes, nos misères et nos joies. Son écriture oscillant entre tendresse, mélancolie et âpreté serre de très près la fragilité de nos vies, et sa manière subtile de nous plonger dans une comédie humaine, certes très israélienne mais surtout universelle, confirme une fois de plus son immense et incomparable talent.
-
Que se passe-t-il dans un kibboutz israélien à trois kilomètres de la frontière jordanienne ? La vie de tous les jours avec ses petits drames et ses joies naïves noyées dans la fraternité d'une collectivité au travail pour une même cause. Reouven Harich, poète et instituteur, abandonné par sa femme, Eva, qui lui a préféré le luxe tapageur d'un Juif retourné en Allemagne, reporte toute son affection sur sa fille Noga et son fils Gaï. Et puis, il a une liaison avec la femme de Ezra Berger, Bronka. Noga, elle, a l'espièglerie de ses seize ans, et repousse les élans maladroits de son jeune amoureux pour se jeter dans les bras du rustre Ezra Berger. Et c'est de nouveau le drame, sordide. Peintre réaliste du kibboutz, Amos Oz n'en manie pas moins avec talent une ironie voilée de tendresse qui donne toute sa saveur au livre. Il se fait l'oreille complaisante de la médisance pour mieux nous révéler la psychologie de ses personnages dont il brosse les portraits colorés et attachants dans un texte d'une admirable qualité littéraire.
-
Hanna, déçue par son mari, par ses amis, par la vie, devient peu à peu étrangère au monde qui l'entoure. Tout lui paraît atteint d'une implacable érosion à laquelle elle-même ne peut échapper. Dans son journal, qu'elle tient comme pour se prouver sa propre existence, fiction et réalité se mêlent. C'est à travers ces pages d'une langue admirable que nous la voyons s'enliser dans la nostalgie de son enfance en Palestine, dans des fantasmes où deux jumeaux arabes reflètent à la fois ses obsessions sexuelles et les terreurs d'un peuple qui ne peut vivre en paix. La guerre du Sinaï est proche. Labyrinthe de rues et de rocs, Jérusalem, que cernent d'imprécises menaces, étouffe. Hanna a peur. Elle va entrer dans la guerre comme on sombre dans la mer. Ce bouleversant portrait de femme est aussi une remarquable analyse d'un pays toujours entre guerre et paix.