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Ann Scott
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"À la sortie de la petite gare, en sentant la moiteur dans l'air et en voyant les palmiers sur le parking, elle a eu l'impression de débarquer dans un autre coin que le Finistère, quelque chose d'étrangement chaud, humide, enveloppant, et elle a su qu'elle allait être bien ici." Alex, Margot et Jacques sont inséparables. Pourtant, Alex, compositrice de musique de films, a décidé de quitter Paris. À quarante-cinq ans, installée au milieu de nulle part, elle va devoir se réinventer. Qu'importe, elle réalise enfin son rêve de vivre ailleurs et seule.
Après La Grâce et les Ténèbres, Ann Scott livre un roman très intime. Son écriture précise et ses personnages d'une étonnante acuité nous entraînent dans une subtile réflexion sur nos rêves déçus, la solitude et l'absurdité de notre société contemporaine. -
"Quatre heures du matin et il court, sous la pluie.
Il court sous la pluie battante avec la capuche de son sweat relevée, et il se demande si les gens qui nous ont blessé gardent une sorte de pouvoir sur nous pour toujours." Musicien, Chris vit la nuit dans un appartement trop grand et presque vide où il tente de composer son premier album.
Inspiré par l'engagement de sa mère, climatologue, et de ses soeurs, l'une photographe de guerre, l'autre grand reporter, il cherche aussi à donner un sens à sa vie. Jusqu'au jour où il découvre un groupe d'anonymes qui lutte contre la propagande jihadiste sur les réseaux sociaux. Fasciné par leur courage, Chris se lance dans cette cybersurveillance d'un genre particulier. Peu à peu, il voit son quotidien submergé par cette bataille qui l'éloigne de sa musique et de lui-même.
Mais comment arrêter sans se sentir lâche ? Et comment retrouver la grâce sans laisser gagner les ténèbres ? -
Il y a un an, une nuit de janvier, je me suis pris une grande baffe dans la gueule par un videur du Rex. Je me suis retrouvée sur le trottoir, en robe et sans manteau avec du sang plein les mains. L'Entracte, cette boîte pour filles un peu plus loin sur le boulevard, était le dernier endroit au monde où j'aurais voulu me rabattre. Mais j'étais suffisamment défoncée pour en faire abstraction, suffisamment donc, pour dissuader n'importe quelle éventuelle connasse de s'approcher.
Juste avant, je sortais des toilettes du Rex où je venais de m'envoyer de l'héro pour la première fois depuis longtemps, aussi je flottais déjà agréablement en longeant le couloir vers la salle. Je regardais par terre en marchant, un élastique ente les dents pour rassembler mes cheveux, quand je suis tombée nez à nez avec Alex...
Couverture : © Orion Dahlmann
© Flammarion, 2000 -
Los Angeles, aujourd'hui.
La cérémonie des Oscars va commencer.
Plus de trois mille personnes dans la salle.
Soudain, une explosion.
Au coeur du chaos, très vite, les rumeurs courent. Julia Roberts, Steven Spielberg, Al Pacino... Qui est mort, qui est blessé ?
Dans cet Hollywood qui pleure ses icônes, Angie, une jeune réalisatrice française, Russ, un vieux producteur californien, et Burt, un humoriste new-yorkais, se croisent pendant quelques jours.
Entre amours perdues, sidération et passion du cinéma, chacun se demande : de quoi sera fait le futur, sans tous ces visages familiers qui ont façonné nos rêves ? -
Vous vous êtes aimées, il y a cinq ans, aventure brève et explosive. Un jour, pourquoi, tu ne le sauras jamais, tu composes à nouveau le numéro d'Iris, la troublante, la dangereuse Iris. Iris qui a aujourd'hui 22 ans - toujours dix de moins que toi. Et l'espace d'un coup de fil, tu replonges. Vertige des messages, silences, dialogues impossibles, rencontres ratées et étreintes fulgurantes. Accro comme avant, mais à quoi : à une fille, au sexe, à une relation perverse ? Iris est toujours plus fuyante. Iris promet mais ne tient jamais, annule, débranche son téléphone, ne revient qu'à l'extrême bord de l'abîme, quand tu t'es juré que tout était fini. Au jeu du chat et de la souris, Iris est imbattable. La passion. La plus solitaire des maladies, la plus tenace, la plus violente.
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« C'est le dernier jour, mais je ne le sais pas encore. Exactement comme au moment où a été pris ce Polaroïd. Je dois avoir dix ans, mes yeux sont plissés de fureur parce qu'on me force à me tenir face au soleil ou parce que je n'existe qu'en photo ; le tee-shirt bleu ciel des Dents de la mer ne me rappelle rien, le banc de sable qu'on devine flou derrière non plus, et du jour où cette photo a été prise, je ne sais que ce qu'on m'en a dit : qu'après l'avoir éventée pour la faire sécher, au lieu de l'empocher comme n'importe quel parent, ma mère me l'a tendue comme si elle ne voyait vraiment pas quoi en faire. Maintenant je la regarde sans me reconnaître tant je n'ai aucun souvenir d'avoir été aussi déterminée, aussi certaine, à cet âge, de ce que j'étais et de ce que je refuserais de devenir, et je finis par penser que si je dois quelque chose à quelqu'un, c'est à cette gamine énervée qui ne fixait pas sa mère mais un point déjà bien au-delà. »Au fil d'une journée où se croisent ceux qu'on a trop aimés ou pas assez, un passé resurgit et se déconstruit peu à peu. À la folle jeunesse exprime, avec le plus de sincérité possible, les plus gros mensonges. Et inversement.
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Quand le monde extérieur devient insupportable, peut-on s'enfermer chez soi ? Quand le monde réel se montre trop décevant, peut-on s'en inventer un autre ? Quand on est obsédé par une star de cinéma, peut-on décider qu'elle est faite pour nous ? Entre dégoût, compassion et fantasme, peut-on survivre à la réalité ? Et à quel prix ? Dans Le meilleur des mondes, Aldous Huxley parlait du futur. Le pire des mondes, lui, est bien présent.
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«Je reviens aussi quand la nuit est tombée, et dans le fracas de l'océan, là, dans le noir, devant les vagues qui déferlent et écument, je pleure sans pouvoir m'arrêter. Je pleure parce qu'il n'y a pas moyen de savoir si elle a su. Si elle est tombée dans le coma avant ou si elle l'a vu venir (...). Comment accepter que lorsqu'on meurt, on s'y retrouve confronté tout seul ?» Au travers d'une succession de portraits de personnes disparues - certaines connues du grand public telles que River Phoenix, Joey Ramone, Edie Sedgwick ou encore Hervé Guibert -, Ann Scott livre ici, pour la première fois, des textes intimistes sur la perte des êtres chers et le souvenir insatiable que l'on garde d'eux.
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Une maison de campagne, un été superbe qui s'annonce et l'arrivée d'un invité indésirable. Pour une jeune romancière française, rencontrer une sommité de la littérature américaine peut être exaltant, mais quand celle-ci s'impose pour les vacances, les réjouissances tournent au cauchemar. Dès lors, jusqu'où la bonne éducation - ou la lâcheté - permet-elle de composer avec l'inacceptable ? Dans cet ouvrage inédit, illustré par Gabriel Gay, Ann Scott brosse le portrait d'une de ces célébrités dont il vaut mieux se contenter d'acheter les livres.
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