Paris impressionniste 100 tableaux de légende Monet peint les fumées de la gare Saint-Lazare, Renoir saisit les reflets du Pont-Neuf dans la Seine, Pissarro figure l'avenue de l'Opéra depuis une chambre d'hôtel, Manet immortalise les serveuses de café de Pigalle, Caillebotte restitue les perspectives haussmanniennes... Tout autant que la côte normande ou la vallée de la Seine, Paris inspire les impressionnistes. Entre son fleuve et ses grands ciels, la capitale ne manque ni de nature ni de texture pour des palettes avides de saisir les jeux de la lumière. En prime, la ville apporte l'animation de ses rues, de ses métiers, de ses cafés, de ses loisirs...
Impressionist Paris Monet painted smoke clouding the Gare Saint-Lazare, Renoir captured the Pont Neuf's reflections in the Seine, Pissarro portrayed Avenue de l'Opéra from his hotel room, Manet immortalized waitresses in a café at Pigalle, Caillebotte depicted Haussmannian perspectives... The Normandy coast and the Seine Valley were not the only inspirations for Impressionists -Paris was as well. Between its river and its tall skies, the French capital lacked neither nature nor textures for artists intent on encapsulating plays on light. Not to mention the bonus of the city's lively streets, workers, cafés and entertainment...
Coiffée du Sacré-Coeur, la butte Montmartre se repère de loin dans le ciel de Paris. Mais ses venelles tortueuses et ses maisons de guingois la distinguent de la capitale au regard de laquelle elle a des allures de village. Sa légende a pourtant fait le tour du monde, accrochée à ses peintres, à ses danseuses de cancan, à ses chansonniers et à ses gamins des rues. D'une volée d'escalier à l'autre, en voici l'album de famille composé par les plus grands photographes : Nadar, Atget, Brassaï, Kertész, Ronis, Doisneau...
Montmartre, a village between earth and sky Topped by the pristine white Sacré-Coeur, the Montmartre hillside can be seen from afar in the Paris sky. Considered more like a village, its winding alleys and ramshackle houses distinguish it from the capital. However, its legend has spread around the world, clinging to its painters, its cancan dancers, its singers and its street urchins. From one flight of stairs to another, here is a family album composed by the greatest photographers: Nadar, Atget, Brassaï, Kertész, Ronis, Doisneau...
Les autochromes sont les premières photographies en couleurs, selon un procédé mis au point par les frères Lumière et commercialisé à partir de 1907. Ce procédé réclamant un long temps de pose, l'opérateur y apparaît plus proche du peintre que du photographe, le grain de ses images pouvant faire penser à la touche d'un pinceau impressionniste et les poses nécessairement statiques de ses personnages les apparentant aux modèles d'un artiste à son chevalet.
Parmi de multiples sujets, les autochromistes ne manquent pas d'immortaliser Paris. Les couleurs sont partout, que nous ne soupçonnions pas : des échoppes peinturlurées de teintes vives aux publicités colonisant les façades, des colonnes Morris couvertes d'affiches criardes aux enseignes omniprésentes. Ces dernières signalent des commerces ayant pignon sur rue, tout comme la modeste fabrique artisanale d'arrière-cour. Dans les étages aussi, des panneaux indiquent la présence d'une blanchisserie, d'une sagefemme ou d'un confectionneur de formes en bois pour la chapellerie.
L'observation de ces images nous offre de déambuler, émerveillés, dans un Paris onirique, tel que le plus talentueux décorateur de cinéma n'aurait pu le composer.
La photographie naît à Paris alors que la ville s'apprête à changer de peau. Les premiers opérateurs en sont les témoins : Daguerre immortalise des maisons qui seront emportées dans les grands travaux haussmanniens, Hippolyte Bayard prend pour sujets les moulins de Montmartre, Marville capte l'image du Vieux Paris qui s'efface, profond et onirique.
Mais la ville en mouvement est également très présente. Celle qui fait l'histoire - de la révolution de 1848 à la Commune - et celle de tous les jours, animée par les déambulations sur les boulevards, la ronde des fiacres, les bousculades aux Halles, les conversations à la terrasse des cafés. Un monde se révèle.
Photography was born in Paris at a time when the city was undergoing a makeover. The first photographers witnessed this change: Daguerre immortalized houses that would vanish when Prefect Haussmann ordered the capital's major renovations, Hippolyte Bayard took shots of Montmartre's windmills, Marville captured the last days of a dreamlike Old Paris.
But a city on the move also appears in these images. A city of history - from the 1848 revolution to the Commune period - and a city for everyday life, enlivened by strolling on the boulevards, the passing of carriages, the bustle of Les Halles market and conversations on café terraces. A world revealed.
Dans tous les domaines - mode, architecture, arts décoratifs, sculpture, musique. - le Second Empire imprime sa marque, magnifiant l'opulence, pastichant et mélangeant les styles du passé comme ceux d'un Orient lointain ou proche. Cette volonté de tout embrasser dit l'appétit d'une bourgeoisie triomphante et son plaisir non dissimulé de s'approprier des styles auxquels les rois de France ont attaché leur nom. Mais, au-delà d'une quête de légitimité historique et du souci de paraître, c'est aussi une part intime et rêveuse qui se manifeste, trouvant de nouveaux modes d'expression dans la manière de se vêtir, de se loger ou d'aménager son intérieur.