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FAYARD
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Né vers 1400, mort en 1468, Johann Gensfleisch dit Gutenberg, longtemps exilé, souvent en difficulté d'argent, a cherché pendant vingt ans à réaliser la multiplication des pièces mécaniques en tout genre. Après des recherches à Strasbourg qui n'aboutissent pas complètement, il met au point l'invention de l'imprimerie en caractères mobiles, à Mayence, dans les années 1450, avec l'aide du financier Fust et du calligraphe Schoffer. Tout de suite, cette association éclate, tandis que suit une série d'impressions très inégales que l'on n'a pas très bien su, jusqu'à ces dernières années, à qui attribuer. La vie même de Gutenberg restait obscure, voire en partie légendaire, faute de documents disponibles.L'apparition de nouvelles méthodes d'investigation physico-chimique du papier et de l'encre des premières productions de Mayence permet aujourd'hui de reconstituer cette histoire, de retrouver l'étonnante personnalité de l'inventeur en liaison avec la naissance des premiers ouvrages imprimés _ ces fameux incunables _ qui allaient changer le destin du monde.Guy Bechtel, docteur en histoire, à côté de travaux universitaires sur le Languedoc méditerranéen aux XVIIe et XVIIIe siècles, a publié de nombreux ouvrages destinés à un large public, comme Pierre Laval (1963), Paracelse (1970), L'Affaire Gaufridy (1972), 1907, La grande révolte du Midi (1976).
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Les Grands mythes de l'Inde : Ou l'empreinte de la tortue
Guy Deleury
- Fayard
- 5 Février 1992
- 9782213028163
Krishna le bouvier noir, Râma le roi chevalier, Lakshmî ou Dourga, l'énergie divine, Shiva l'ascète, Ganésha l'inspirateur, Hanoumân l'athlète: l'univers mythologique hindou déroute souvent le voyageur occidental. Or, si l'Inde a donné à Dieu beaucoup de noms, Shiva, Vishnou, Krishna, elle a toujours reconnu sa transcendance et son unicité. Mais comment toutes ces divinités cohabitent-elles dans le coeur des pèlerins qui se pressent en foule vers leurs lieux saints?L'Inde a toujours fasciné par la beauté de ses temples inoubliables, par la fréquence des fêtes qu'on y célèbre, par la richesse des mythes qui, aujourd'hui encore, imprègnent la vie quotidienne. Pour s'y reconnaître dans cette jungle encore peu explorée, il fallait un guide. C'est ce que ce livre voudrait être.Guy Deleury, qui a longtemps vécu en Inde, a publié de nombreux ouvrages sur ce pays, dont Le Modèle indou et Les Indes florissantes.
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En 1972, un jeune philosophe alors âgé de vingt-cinq ans publiait un livre au titre retentissant : Le Désir homosexuel. Ecrit sous l'influence de Gilles Deleuze, et profondément marqué par le bouillonnement politique et intellectuel qui a suivi en France la révolte de mai 68, l'ouvrage s'inscrivait aussi dans le sillage des émeutes homosexuelles de Stonewall, à New York en 1969, et de la naissance, aux États-Unis, d'un mouvement gay et lesbien qui se pensait comme subversif et voulait révolutionner la société.
Ce livre est vite devenu un classique dans le monde entier, et notamment aux Etats-Unis où il a trouvé récemment une nouvelle jeunesse lorsque les penseurs de la Queer Theory ont revendiqué son héritage.
Près de trente ans après sa parution, le livre de Guy Hocquenghem a bien quelque chose à nous dire, à la fois parce qu'il nous aide à comprendre le regain que vient de connaître ce qu'il appelait la "paranoïa anti-homosexuelle", et parce qu'il incite ceux qui portent les revendications gays et lesbiennes sur la scène publique à s'interroger sur l'évolution actuelle qui tend à la normalisation et à l'intégration.
Guy Hocquenghem est mort du sida en 1988. -
Antonin Dvorak (1841-1904), tout comme son aîné Bedrich Smetana et ses cadets Leos Janacek et Bohuslav Martinu, s?est imposé sur la scène mondiale comme le chantre de la musique tchèque.Comment Dvorak, qui mourut il y a cent ans et dont la vie recouvre toute la seconde moitié du xixe siècle, est-il devenu, en même temps que le plus populaire des compositeurs tchèques, l?incarnation de tout un peuple, dans son absolu et ses contradictions ? Comment ce petit paysan de Bohême, miraculeusement doué, formé à la musique par un kantor intuitif, Antonin Liehmann, devint-il admirateur de Wagner pour s?en détacher ensuite sous l?influence et la protection d?un autre Allemand, Johannes Brahms, au profit d?une musique immédiatement identifiable aux couleurs de la Bohême ? Autrement dit, pourquoi ce musicien bercé par les musiques populaires villageoises, tant au bal qu?à l?église, se montra-t-il si curieux des mouvements modernes germaniques, et comment parvint-il à leur résister puis à s?en détourner pour être, tout simplement, Dvorak, musicien tchèque ? Enfin, comment cet artiste né dans un univers bohémien, contraint à la langue allemande et façonné en musique par les modèles germaniques, symbolise-t-il si totalement le génie du peuple tchèque ?Guy Erismann nous guide dans ce parcours, de son village natal aux salles de concerts anglaises et allemandes où Dvorak est acclamé, puis à New York où il fut appelé pour diriger le Conservatoire nouvellement créé, et situe chacune de ses oeuvres, des plus célèbres (les symphonies ou la musique de chambre) à celles que l?on découvre depuis peu (la musique vocale sacrée et, surtout, les opéras), dans leur contexte personnel et historique.
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Artiste engagé à la plume bien pendue, Guy Bedos évoque son passé, les hommes et femmes qu'il a eu la chance de croiser, de Jacques Prévert à Pierre Desproges en passant par Simone Signoret ou Coluche. Entre la vie qui le rassure et la mort qui le séduit, ce « suicidaire qui s'attarde » promène sa mélancolie et nous invite dans ses souvenirs. Il parle de l'amour, des femmes, de sa famille, de ses enfants avec qui il partage le goût de la scène et de l'écriture. Comme il l'a fait pendant un demi-siècle, il ne peut s'empêcher de passer au crible l'actualité avec un esprit décapant. Il s'en prend à tous, de la gauche de François Hollande à la droite de Nicolas Sarkozy, sans oublier la tribu Le Pen . Dans ce livre fait d'émotion et d'humour, Guy Bedos évoque ses passions et nous communique son irrépressible envie de rire et de se moquer, y compris de lui-même. © Hélène Pambron
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Correspondance Tome 5 ; janvier 1973-décembre 1978
Guy Debord
- Fayard
- Essais Fayard
- 5 Octobre 2005
- 9782213627069
« L'époque ne demande plus seulement de répondre vaguement à la question Que faire ? [...] II s'agit maintenant, si l'on veut rester dans le courant, de répondre, presque chaque semaine, à la question : Que se passe-t-il ? [...] Le travail principal qui me paraît à envisager maintenant - comme contraire complémentaire de La Société du spectacle qui a décrit l'aliénation figée (et la négociation qui y était implicite) -, c'est la théorie de l'action historique. C'est faire avancer, dans son moment qui est venu, la théorie stratégique. À ce stade, et pour parler ici schématiquement, les théoriciens de base à reprendre et développer ne sont plus tant Hegel, Marx et Lautréamont que Thucydide-Machiavel-Clausewitz. » On verra, pour ce faire, comment tout au long de ces six années d'une correspondance riche en analyses et en projets divers - l'étroite collaboration qui s'est établie entre un éditeur et son auteur a rendu possible cette nouvelle stratégie. C'est ainsi que, par la voie du cinéma, Gérard Lebovici offrait à Guy Debord un champ plus vaste où il serait libre de s'exprimer. Trois films seront réalisés durant cette période.
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Depuis trente ans Guy Sorman parcourt le monde et en rapporte les changements en se faisant plus attentif à la novation qu'à l'immuable. Contrairement à la plupart des médias et autres observateurs, l'auteur privilégie les tendances de fond plus que l'actualité immédiate et n'écrit qu'à partir de ses observations directes, voyages et rencontres. Au total, à rebours du sentiment commun, par-delà les conflits, les crises et les drames, le destin de l'humanité lui semble s'améliorer : plus d'hommes et de femmes vivent plus longtemps, avec plus de liberté et plus d'espérance que jamais dans le passé.
Ainsi, dans ce nouvel ouvrage qui fait suite à Wonderful World, publié en 2009, voit-on les dictateurs tomber comme des quilles, de nouveaux peuples prendre la parole, des continents échapper à la famine, et les idéologies meurtrières reculer.
Certains nostalgiques d'une France éternelle s'inquiètent de la dilution de notre identité dans le mondialisme : Guy Sorman y perçoit au contraire un enrichissement puisqu'il nous est désormais permis d'être à la fois français, européen et « du monde », solidaires de toutes les autres civilisations.
Ainsi se réalise peu à peu le rêve universaliste et progressiste des libéraux du XVIIIe siècle, une tradition française dans laquelle s'est inscrit Guy Sorman au cours des vingt livres qu'il a déjà publiés, de La Solution libérale aux Vrais penseurs de notre temps, de L'Année du Coq au Génie de l'Inde, de Made in USA à L'Economie ne ment pas. -
Humilié, comme tous ceux de sa lignée, par les Bourbons, critiqué, puis menacé durant la Révolution, éternel candidat au moindre trône vacant d'Europe, opportuniste ou passant pour tel (il fut quasi jacobin dans sa jeunesse et finit sa vie en monarque autoritaire chassé par une émeute), moqué par ses adversaires politiques des deux bords au cours de son règne, Louis-Philippe a laissé dans la mémoire des Français une image ambiguë et contradictoire. Par surcroît, ce n'est que depuis peu de temps que sont accessibles aux historiens les archives permettant d'éclairer sa figure de façon définitive. Guy Antonetti est le premier d'entre eux.
Qui était donc le dernier roi sous lequel les Français ont accepté de vivre ? Faudrait-il, comme on le fait souvent des personnages mal connus, le statufier, le créditer d'avoir fait avancer la démocratie libéra-le et d'avoir donné au pays près de vingt ans de stabilité ? Certes non. Si son règne ne fut pas le désastre que l'on a dit et si nombre de ré-formes positives portent son empreinte propre, il est clair que Louis-Philippe a échoué. La monarchie issue des Trois Glorieuses était à ses yeux d'une perfection indépassable. Il était convaincu que le choix fait alors - le « juste milieu » entre l'absolutisme de l'Ancien Régime et l'anarchie jacobine , garanti par la charte 1814 révisée, était le seul possible. Il se prenait pour un homme de son temps, alors qu'il n'était au fond qu'une figure éminente de cette aristocratie éclairée du xviiie siècle qui se rallia au tiers état en juin 89 en rêvant de transformer la monarchie en une royauté constitutionnelle on connaît la suite. Rejetant la leçon, Louis-Philippe ne sut pas évoluer, en depit d'une in-telligence et d'un courage évidents. La même insurrection qui l'avait mis sur le trône en juillet 1830 le balaya en quelques jours en février 1848.
Né en 1773, il prolonge, au siècle de la vapeur, l'époque des Lumières. N'a-t-il pas, enfant, croisé Voltaire, lequel avait vingt ans en 1715 et n'a-t-il pas dîné avec Robespierre et avec Washington, mais son père n'a-t-il pas été l'homme le plus riche du royaume, et n'était-il pas lui-même quatre fois l'arrière-petit-fils de Louis XIV ?
Louis-Philippe a voulu être roi, un vrai roi, un grand roi. Il a seulement oublié que la France ne voulait plus de roi du tout, ni petit ni grand.
Professeur à l'université de Paris II, Guy Antonetti, agrégé de droit, est historien du droit, spécialiste des questions financières et économiques. -
Personne n'a oublié la consternante affaire du Carrefour du développement.
Chacun sait aussi que le comportement de certains proches du président Mitterrand en Afrique a été mis en cause à plusieurs reprises. Et qui ignore que la politique française au Rwanda, avant et pendant les massacres, a fait l'objet de violentes controverses ?
Guy Penne, conseiller pour les affaires africaines de François Mitterrand entre 1981 et 1986, puis sénateur des Français de l'étranger, apporte ici un témoignage inédit sur ces dossiers, comme sur tous ceux qui ont marqué la politique française en Afrique au cours des vingt dernières années.
Interrogé par Claude Wauthier, journaliste et auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité sur l'Afrique, il nous livre quelques secrets bien gardés, donne à mieux connaître quelques-uns des personnages qui ont marqué l'histoire contemporaine du continent, chefs d'Etat comme Mobutu ou Eyadema, familiers de l'Elysée comme François de Grossouvre, proche collaborateur comme Jean-Christophe Mitterrand.
D'anecdotes en révélations, de rappels historiques en analyses politiques, ces Mémoires d'Afrique enrichissent notablement notre connaissance de l'Afrique et de la Ve République tandis que se trouve éclairé l'avenir d'une région du monde en proie à de nouveaux périls, dont la fidélité à la France ne s'est jamais démentie.
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Comme beaucoup d'entre nous, Guy Bedos avait suivi la dernière campagne de gauche, celle de François Hollande, avec espérance. Mais son regard sur ce quiquennat décevant, il l'a résumé en une phrase assassine : "Nous sommes toutes et tous des Valérie Trierweiler." À l'heure où l'extrême droite se projette au pouvoir, où tous les pronostics sont mis à mal par les rebondissements de l'actualité, il se livre de nouveau à son exercice favori : la revue de presse.
Libre comme il l'a toujours été, il porte les coups et se moque des puissants tout en donnant un éclairage cruel au théâtre politique. Dans ce journal de campagne, où l'on rit parfois de bon coeur, parfois jaune, l'auteur tente de mobiliser des électeurs assoupis avec cet esprit vif et corrosif qui est sa marque de fabrique.
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Correspondance Tome 3 ; janvier 1965 - décembre 1968
Guy Debord
- Fayard
- Documents Fayard
- 8 Janvier 2003
- 9782213613703
Pour l'Internationale situationniste, les années qui vont de 1965 à 1968 sont marquées par une implication déterminante dans ce que l'on pourra appeler le cours de l'Histoire.L'I.S. va se retrouver, malgré le boycott ou la récupération de ses thèses, au centre du débat culturel (politique et artistique) de l'époque. Situation qu'elle mettra à profit en faisant publier simultanément La Société du spectacle et le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations ; et en inspirant divers scandales qui marqueront de leur empreinte l'explosion de Mai 68.
Grand format 23.40 €Indisponible
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C'est en 1979 que Guy Debord décide, une première fois, de quitter un Paris qui à ses yeux avait, depuis longtemps déjà, tout perdu de son charme.
Si le siège de l'état-major s'est déplacé, l'état de guerre, pour lui, reste permanent : depuis la situation en Italie, dont il donne une analyse lucide dans sa Préface à la quatrième édition italienne de « La Société du spectacle », à celle de l'Espagne de l'après-franquisme, qui le conduit à mener campagne en faveur des « autonomes » emprisonnés à Ségovie, le tout entrecoupé de « jours tranquilles » passés ici ou là, durant lesquels conseils, traductions et publications se succèdent.
Le 5 mars 1984, le mystérieux assassinat de son ami éditeur le pousse dans un nouveau type de combat, cette fois contre une presse particulièrement déchaînée et hostile où, écrivait-il à son défenseur dès le 30 mars : « l'on me présente comme un hors-la-loi systématique qui ne peut évidemment , en aucune circonstance, et même pas provisoirement, placer une « confiance quelconque. dans les institutions judiciaire ». Ceci implique en effet que je devrais être exclu de toute protection des lois qui règnent actuellement, puisque la plupart existent contre mon opinion. [...] A l'avenir, on ne sera plus « surpris » que je puisse attaquer des calomnies journalistiques ; et l'existence de cette nouvelle « arme de dissuasion » évitera sûrement bien des imprudences de plume ».
De ces années pleines de bruit et de fureur en tout genre, beaucoup de choses vont être retenues et analysées qui alimenteront les prochains Commentaires sur la société du spectacle.
On devrait déjà entrevoir ici quelques-uns de ses pronostics, dans la mesure où le permettait alors une correspondance que tant d'événements lourds de conséquences obligeaient de toute évidence à une certaine circonspection.
Grand format 32.50 €Indisponible
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Le tome second contient une série de preuves iconographiques.
Les tromperies dominantes de l'époque sont en passe de faire oublier que la vérité peut se voir aussi dans les images. L'image qui n'a pas été intentionnellement séparée de sa signification ajoute beaucoup de précision et de certitude au savoir. Personne n'en a douté avant les très récentes années. Je me propose de le rappeler maintenant. L'illustration authentique éclaire le discours vrai, comme une proposition subordonnée qui n'est ni incompatible ni pléonastique.
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Des Etats-Unis déferlent les nouvelles normes culturelles, religieuses et médiatiques qui nous submergent. Les cultures nationales résisteront-elles à ce que l'on appelle la mondialisation mais qui n'est en fait qu'une américanisation?A cette interrogation centrale pour notre temps, Guy Sorman répond à sa façon, non avec des théories abstraites, mais par l'exploration, sur place, de la manière dont les grandes civilisations réagissent au nouveau défi américain.En Europe, en Russie, en Chine, au Japon, en afrique, en Amérique latine, l'auteur nous conduit aux frontières où les cultures se heurtent. Ces lignes de fracture entre civilisations passent par Istanbul, le détroit de La Pérouse, le canal de Beagle, la passe de Khyber, le 38e parallèle, Brest-Litovsk, Ceuta, Tijuana, une rue à Brooklyn, la muraille de Chine, le Mur de Berlin, Sarajevo et Jérusalem...A partir de ce voyage qui mêle choses vues et entendues, rencontres dramatiques ou cocasses, l'histoire, la littérature, les souvenirs et la réflexion, Guy Sorman montre comment notre planète hésite entre deux forces contradictoires: la mondialisation à l'américaine et le réenracinement tribal.Dans cette tension entre civilisations, la France devrait poursuivre sa voie singulière, celle du métissage des cultures plutôt que de l'exclusion de l'autre.Guy Sorman enseigne, écrit et dirige un groupe de presse. Parmi ses douze ouvrages publiés, rappelons La Solution libérale, Les Vrais Penseurs de notre temps, et Le Bonheur français.
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En 1988, Guy Debord fait paraître ses retentissants Commentaires sur la société du spectacle, où les «quelques conséquences pratiques, encore peu connues, qui résultent de ce déploiement rapide du spectacle durant les vingt dernières années» viendront confirmer ses thèses de 1967, en disant «ce qui est».
De façon similaire, sa correspondance - qui avec ce volume arrive à son terme - montre, durant les sept années qui vont lui rester à vivre, que face à une nouvelle forme de notoriété il continue de juger et d'agir selon ce qu'il est.
Il décidera, le 30 novembre 1994, de franchir, à l'heure choisie, sa propre ligne d'arrivée ; comme il avait décrété que l'année 1951 devait être celle de son véritable point de départ. Car «la suite était déjà contenue dans le commencement de ce voyage». -
L'année du coq ; Chinois et rebelles
Guy Sorman
- Fayard
- Documents Fayard
- 25 Janvier 2006
- 9782213624648
Tout au long de l'année 2005, année du Coq selon le calendrier chinois, la Chine a été parcourue d'innombrables révoltes : jacqueries paysannes, soulèvements religieux, grèves ouvrières, pétitions des militants démocrates, mouvements écologistes. À mesure que la Chine s'ouvre au monde, le peuple mieux informé - en particulier grâce à Internet - se rebelle contre la tyrannie du Parti communiste. L'injustice croissante, la corruption du pouvoir, la censure, la surveillance de tous les instants, la propagande, la répression indignent de plus en plus les Chinois; ils grondent et protestent, autant les instruits que le milliard de paysans laissés à l'écart par le modèle de développement industriel que le Parti leur impose.
Qui, en Occident, écoute ces Chinois en révolte ? Hommes d'État et hommes d'affaires, fascinés par le Parti et ses prétendus succès, préfèrent pactiser avec lui plutôt que de soutenir les partisans de la démocratie en Chine : cette dangereuse myopie ignore la réalité de ce pays et insulte son avenir.
L'auteur a passé l'année du Coq sur place, à l'écoute de ces rebelles en quête de liberté ; il leur donne ici la parole en une plongée dans la Chine profonde, un voyage dans les villages et les provinces, loin de l'imagerie habituelle. -
Sortir du socialisme
Guy Sorman
- Fayard
- Pour Une Histoire Du Xxe Siecle
- 15 Novembre 1990
- 9782213025681
Guy Sorman a exploré les décombres du communisme, de Léningrad à Moscou, Budapest, Varsovie, Prague, Pékin et Shanghai. Il y a rencontré les puissants et les humbles, des intellectuels, des chefs d'entreprise, des ouvriers, des paysans; il les a interrogés pour pressentir quel monde nouveau allait surgir en Europe centrale, en Union soviétique et en Chine.Contrairement à ce que l'on voudrait croire en Occident, l'écroulement du " socialisme réel " ne conduit pas nécessairement à la démocratie et à l'économie de marché. Ces pays sont en proie au réveil des nationalismes, à la séduction des hommes providentiels, aux illusions d'un Etat fort. D'où la nécessité de leur proposer une méthode, afin que les solutions libérales l'emportent, autant que faire se peut, sur les tentations totalitaires.Guy Sorman, 46 ans, éditeur et journaliste, est en particulier l'auteur de La Solution libérale et de Les Vrais Penseurs de notre temps.
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Ce premier volume de la correspondance de Guy Debord couvre la période allant de la fondation en 1957 de l'Internationale situationniste, jusqu'à sa IVe Conférence en 1960.
On y verra se préciser, au fil des jours, l'unique objectif d'une entreprise qui, en s'appuyant sur les éléments les plus radicaux de l'avant-garde et à travers la construction de situations, voulait " par tous les moyens, même artistiques ", le bouleversement complet de tous les aspects de la vie.
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L'Inde hante l'imagination de l'Occident. Il y a deux mille ans y surgirent la charité et la croyance en l'immortalité de l'âme ; le christianisme en fut l'héritier. Au siècle des lumières, nos philosophes y découvrirent la tolérance religieuse. Dans les années vingt, le Mahatma Gandhi révéla au monde l'efficacité de la non-violence dans l'Histoire. En 1968, l'écologie et le féminisme nous parvinrent aussi de l'Inde.
Aujourd'hui, face à un Occident désenchanté par sa propre réussite matérielle, le voyage en Inde entrepris par Guy Sorman fait découvrir un continent mal connu et son véritable visage : l'Inde est-elle une véritable démocratie ? Que reste-t-il des castes et des gourous ? Comment y a-t-on vaincu la faim ? Pourquoi le pays se développe-t-il désormais plus rapidement que la Chine ? Cette Inde contemporaine recèle-t-elle encore quelque message de portée universelle ?
Pour Guy Sorman, de l'Inde au présent les Occidentaux peuvent rapporter le supplément d'âme et la fantaisie qui font tant défaut à la démocratie libérale et à l'économie de marché. "L'Inde qui apprend à vivre", en disait André Malraux. Ce qui, plus que jamais, reste vrai. -
Correspondance Tome 4 ; janvier 1969 - décembre 1972
Guy Debord
- Fayard
- Essais Fayard
- 6 Octobre 2004
- 9782213620589
En épigraphe aux Notes pour servir à l?histoire de l?I.S. de 1969 à 1971, parues en 1972 dans La Véritable Scission, Guy Debord plaçait deux citations ; l?une tirée de L?Idéologie allemande : «Les individus sont tels qu?ils manifestent leur vie. Ce qu?ils sont coïncide donc avec leur production, aussi bien par ce qu?ils produisent que par la manière dont ils le produi-sent» ; l?autre, des Mémoires du cardinal de Retz : «L?on a plus de peine, dans les partis, à vivre avec ceux qui en sont qu?à agir contre ceux qui y sont opposés.» C?est sur la base de telles réalités qu?un débat d?orientation, au sein même de l?I.S., fut engagé au début de 1970 pour provoquer une «véritable scission» dans l?I.S. Mais aussi, et à plus forte raison, «dans le vaste et informe mouvement de contestation» empreint d?idéologie et, par là même, sujet à toutes les récupérations ou manipulations possibles. L?Italie, en premier lieu, connaîtra dès cette époque bombes et autres formes éprouvées du terrorisme d?Etat.
Ce volume 4 de la Correspondancede Guy Debord témoigne de tout cela et, de manière tout aussi exemplaire, de l?emploi «fait du temps» qui, de l?aveu même de l?auteur, «composait un ensemble qui ressemblait aux plus heureux désordres» de sa jeunesse. -
Sur la toile de fond d'une histoire nationale passablement cahotique, l'épopée d'un millénaire de musique tchèque dominée par les figures de Smetana, Dvorak, Janacek et Martinu.
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Le don, le volontariat, les fondations, la philanthropie sont au coeur de la société américaine : 90% des Américains participent, en donnant du temps ou de l'argent, à une activité dite « non lucrative » pour soutenir les écoles, les universités, les arts, la nature, l'action humanitaire, les églises... Ce troisième secteur, ni capitaliste ni socialiste, représente 10% de l'économie américaine et emploie 10% des Américains !
Curieusement, le sujet est peu connu, peu décrit : il n'existe aucun livre qui en donne une vision d'ensemble. Le Coeur américain propose cette vision sous la forme d'une enquête menée dans tous les États-Unis auprès de ceux qui donnent et de ceux qui reçoivent. Ce voyage est accidenté : bien des fondations sont inefficaces ou relèvent du spectacle. Certaines Églises font oeuvre utile, d'autres non. Quelques fondations, dites think tanks, jouent un rôle politique déterminant. D'autres défendent bruyamment des causes qui divisent (drogue, armes), si bien que les minorités actives se révèlent souvent plus influentes que la majorité silencieuse. C'est la philanthropie qui vient réparer la société américaine, fragmentée par la violence, les conflits ethniques et la faiblesse des protections sociales collectives. Observer aujourd'hui ce troisième secteur permet de découvrir une face méconnue des États-Unis, mais aussi de la comparer à la France et à l'Europe : en Europe, où l'Etat providence est à bout de souffle, l'expérience américaine nous enseigne quelques approches innovantes pour promouvoir la solidarité, améliorer la vie des quartiers difficiles, l'éducation, voire créer de nouvelles formes de citoyenneté fondées sur la société civile plutôt que sur la dépendance envers l'État.Guy Sorman est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont La Solution libérale, Les Vrais Penseurs de notre temps, L'Année du Coq, Le Génie de l'Inde, Made in USA, L'Economie ne ment pas, parus aux Editions Fayard. -
Le capital, suite et fins
Guy Sorman
- Fayard
- Pour Une Histoire Du Xxe Siecle
- 20 Avril 1994
- 9782213031897
Récit de voyage, enquête, portraits, choses vues et entendues, pamphlet, programme, exploration de l'avenir: Le Capital, suite et fins, est tout cela en même temps.Le capitalisme triomphant aux Etats-Unis, balbutiant en Russie, en Pologne ou en Chine, dévoyé au Brésil ou en Egypte, essoufflé en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, rejeté au Soudan ou en Inde, tel est le héros de cette saga contemporaine: une réponse ironique au Capital de Marx.Le capitalisme saura-t-il défaire ses ennemis, succombera-t-il à ses crises intérieures, saura-t-il vaincre les fondamentalismes? Comment se concilie-t-il avec les cultures, les religions: les détruit-il, les remplace-t-il? Fonde-t-il ici la démocratie, mais n'en appelle-t-il pas ailleurs à l'autoritarisme, voire au despotisme? Comment crée-t-il de la liberté, mais aussi de la pauvreté et du chômage? Comment enfin, aujourd'hui, un projet libéral devrait-il répondre à l'attente des Français?Telles sont quelques-unes des interrogations auxquelles Guy Sorman répond dans ce livre à sa manière: vivante, informée, concrète.L'auteur, à 50 ans, achève ainsi le cycle qu'il a inauguré en 1983 avec La Révolution conservatrice américaine, poursuivi avec La Solution libérale en 1984, L'Etat minimum en 1985, La Nouvelle Richesse des nations en 1987, Les Vrais Penseurs de notre temps en 1989, Sortir du socialisme en 1990, En attendant les Barbares en 1992.
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Fondée en 1960 par le professeur Alfonso Caycedo, neuro-psychiatre mondialement connu, la sophrologie est à la fois une science, une philosophie, une thérapeutique. Son propos est l'étude phénoménologique de tous les moyens psychologiques, physiques, chimiques, physiologiques, capables d'agir sur la conscience humaine et de la modifier. C'est ainsi qu'elle se penche aussi bien sur les systèmes d'entraînement orientaux, tels que le Zen et le Yoga, que sur la psychopharmacologie moderne, sans négliger les états de conscience obtenus dans les systèmes plus ou moins primitifs par certains peuples ou certaines sectes: extase des chamans, transes cultuelles du Vaudou du Macumba et des Machis.L'école sophrologique a l'immense mérite d'avoir jeté un pont entre l'Orient et l'Occident. Le professeur Caycedo a vécu aux Indes et au Japon et mis au point une technique de relaxation dynamique en trois degrés: un degré indien, un degré bouddhiste et un degré Zen. Par le biais de la concentration, de la méditation et de la contemplation, la relaxation dynamique de Caycedo constitue une arme extraordinaire dans le traitement des névroses et des " maladies de la civilisation ". Mais la sophrologie est avant tout une philosophie dont le but essentiel est la recherche d'un équilibre de la personnalité humaine.Ancien attaché au Centre médico-chirurgical cardio-vasculaire de la Pitié, le Dr Rager a participé à des recherches sur la balisto-cardiographie en France et aux U.S.A Son livre, L'Infractus ne tue pas, a été traduit en cinq langues. Membre de l'American Society of Clinical Hypnosis, le Dr Rager fut nommé en 1970, après sa rencontre avec le professeur Caycedo, professeur à l'Ecole supérieure de sophrologie et, en 1972, directeur du Centre de Sophrologie de Bordeaux.