Apprenez à :
Déterminer votre profil de parent traumatiseur;
Cultiver le ressentiment chez votre progéniture;
Donner à votre enfant assez de matière pour écrire un jour ses mémoires.
Parce qu'il est inévitable de traumatiser son enfant, autant le faire délibérément et tout en finesse. C'est exigeant au début mais, grâce à ce livre-culte (et avec un peu de persévérance), vous y parviendrez sans effort apparent. Plus tard, votre enfant comprendra toute l'énergie que vous avez investie dans cette tâche et vous saura gré d'un tel dévouement.
Cette édition anniversaire propose des quizz inédits qui vous permettront d'évaluer vos compétences en traumatisme et d'optimiser le ressentiment éprouvé par votre enfant.
« Comme d'autres, j'avais le sombre sentiment que la vie que nous menions était une cause perdue, que nous jouions tous la comédie, nous abusant nous-mêmes tout au long d'une absurde odyssée. C'était la tension entre ces deux extrêmes, idéalisme tapageur d'une part, hantise de l'échec imminent de l'autre, qui continuait à me pousser en avant. » Paul Kemp, héros de Rhum Express, gros buveur de rhum, journaliste jeune et révolté, quitte Greenwich Village pour Puerto Rico où il a décroché un boulot de reporter au San Juan Daily News. En filigrane, Thompson trace le portrait d'une île où règnent les valeurs corrompues de l'Amérique, d'une ville des tropiques noyée sous l'argent facile et le sexe. Alter ego de l'écrivain, Kemp se lie d'amitié pour Yeamon, le seul de la bande qui ait une femme. Entre deux cuites, deux bagarres, deux insultes et deux séjours en taule, Kemp et Yeamon feignent de croire qu'ils font leur travail sérieusement. Jusqu'au moment où Kemp comprend qu'entre les journalistes prêts à toutes les compromissions et les hommes politiques prêts à toutes les corruptions, San Juan est en train de sombrer avec sa dignité, son identité et sa beauté. Il décide alors de profiter du carnaval pour partir avec Yeamon et sa femme. Dans la tension sexuelle de la fête, la compagne de Yeamon est violée. Elle finira par rentrer au pays. À son tour, Kemp quittera l'île.
Dans ce roman de jeunesse émerge constamment au détour d'un dialogue au scalpel, d'un commentaire grinçant, d'un détail savoureux, l'analyse impitoyable et la sauvagerie qui annoncent l'auteur culte de Hell's Angels, Le Testament gonzo, Las Vegas Parano.
" Au petit matin, dans les rues encore embrumées de Frisco, Hollywood, Berdoo et Oakland, des motards sauvages hardés de chaînes, jeans crasseux et lunettes noires, s'éjectent des plumards et des snacks de nuit et déboulent des garages moites pour foncer sur la péninsule de Monterey.
Le noyau dur et pur, l'élite des enragés, c'était les Hell's Angels..., la plus redoutable horde motorisée de toute l'histoire de la chrétienté. " AU début des années 60, Thompson, alors journaliste à San Fransisco, est fasciné par les Hell's Angels. Son article sur ses seigneurs de la route fait sensation, il se lance dans la version longue : un an passé à rouler et à écrire à leurs côtés. Les cavaliers pétaradants qui hantent les routes de l'Ouest sont les survivants de l'Amérique des pionniers, les derniers vestiges d'un individualisme conquérant et hors la loi qui repousse les frontières.
Mais l'équipée se termine sauvagement : parce qu'il refuse de partager ses royalties, les Angels abandonnent l'homme de lettres sur une route, à moitié mort et le crâne défoncé à coups de pierres... Hell's Angels scandalisa l'Amérique et signa la naissance d'un talent.
Le 21 février 2005, Hunter S.
Thompson se tirait une balle dans la tête. Une mort en accord avec la vie qu'il avait choisie - et un point final mis à l'oeuvre la plus délirante et la plus féroce de la littérature américaine. Inventeur du journalisme " gonzo ", un style de reportage unique dont le reporter est à la fois auteur et héros, Thompson était reconnu depuis peu comme un écrivain de grande classe. Gonzo Highway, recueil de lettres et de papiers divers, livre la quintessence de son univers : explosif et comique, sur fond d'autodérision et de saine colère.
" J'ai l'impression que les gens préfèrent mes lettres à mes articles ", écrivait Thompson. Une chose est sûre : il s'y montre à son meilleur, cancre surdoué et hyperactif, trublion politique et voyageur lucide, portant haut sa haine et sa fascination du rêve américain - qu'il prolonge en s'acharnant à le détruire.