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A.d.g.
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«La Nuit myope est un roman noir, mais sans morts et avec beaucoup de style. Ça compense. C'est explicitement placé sous le signe d'Antoine Blondin, Marcel Aymé et Jacques Perret, dans la grande tradition des traversées de Paris. L'histoire est simple. C'est l'Odyssée à l'envers d'un Ulysse ivre qui quitterait Pénélope pour retrouver Calypso mais qui en sera empêché parce qu'il est myope et qu'il a cassé ses lunettes en repassant de nuit au domicile conjugal.
On est au tout début des années 80 et le monde d'avant est encore là dans le Paris du petit matin où l'on croise des jeunes giscardiens en goguette, des gardiens de nuit qui dorment, des cabines téléphoniques, où l'on peut fumer dans les boîtes de nuit en dansant sur du disco, où les cadres sup rêvent de partir sur les traces de Stevenson dans les Cévennes après avoir insulté leur patron.
C'est ironique, tendre, élégant, poétique : c'est ADG.» Jérôme Leroy.
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«Certes, les arcans, du chou, ils en ont, comme tout le monde, mais c'est du chou débile. C'est du moins ce que le présent et édifiant ouvrage tend à insinuer. Parce que réussir sans bavure un merveilleux casse P.T.Tesque, pour finir dans la baille, après avoir été allumé par les poulets d'une part, les Yougos de l'autre et les collègues de la troisième, eh bien, ça ne s'explique pas uniquement par la cerise ou les bisbilles entre frangins flingueurs... Faut être doué pour !»
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«C'est nous les trois Badours, les merveilleux clowns, qui apportons la joie dans les kermesses pour débiles, les congrès de sous-officiers et les goûters pour gâteux des hospices. Un jour, notre petite troupe s'est enrichie d'une nouvelle recrue : un nain de poche, peu causant vu qu'il était tout à fait refroidi. Un beau cadeau dont on a eu un mal fou à se débarrasser. Mais on a de la ressource et des gadgets en pagaille : la baignoire à la vinaigrette, la lessiveuse de nouilles tristes et le corbillard qui n'avance que sur recette.»
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«C'était mon pépère à moi et il espérait terminer sa vie tranquillement, à taquiner le goujon et à bêcher son jardin sur les bords du Cher. Une bande de salopards en rupture de Communauté en a décidé autrement et je me suis mis en piste. J'ai trouvé du beau monde : un fils-à-papa plutôt répugnant, ledit papa pas ragoûtant et toute une cohorte de rats à gerber.Pépère, si tu me voyais !»
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Cet automne-là, les feuilles ne furent pas les seules à mourir en Sologne. Le domaine inconnu des vieux souvenirs ne tarda pas à ressembler à une chapelle funéraire et la femme mystérieuse à une pourvoyeuse de morgue. Mais d'où venait donc ce grand môme qui, impavide, se baladait au milieu des massacres ?
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Charbo était un petit employé de banque qui rêvait d'un gros coup. Et comme la prise d'otages est à la mode, il décida d'en effectuer une avec les moyens du bord et avec le personnel de service. Mais les moyens étaient très moyens et le service très personnel...
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né à tours en 1947, a.d.g. est devenu en une dizaine de romans - parus de 1971 à 1981 - l'un des maîtres du néo-polar français, à contre-courant de la pensée unique de l'après-68. provocateur et pratiquant convaincu de l'autodérision, il se considérait plutôt comme un anarchiste de droite, y compris dans ses romans. autodidacte et dévoreur de livres, il admirait céline, marcel aymé et jacques laurent. a.d.g., c'est aussi un style : avalanche de trouvailles argotiques, calembours et néologismes, de personnages libres et truculents, antihéros et vrais pieds nickelés qui apparaissent dès son premier roman, la divine surprise (1971). la parodie n'est jamais loin et bouscule les codes habituels du polar. en 1972, paraît son premier roman "berrichon", la nuit des grands chiens malades, porté à l'écran par georges lautner sous le titre quelques messieurs trop tranquilles. il quitte alors son métier de brocanteur et de bouquiniste à blois et s'installe à paris, fait la connaissance d'alphonse boudard, devient le collaborateur de michel audiard et adapte pour la télévision le roman de gaston leroux, chéri-bibi. à vingt-cinq ans, comme son double de l'autre bord, jean-patrick manchette, il est un auteur phare de la "série noire". "sans nous être le moins du monde concertés, puisque à l'époque nous ne nous connaissions pas, se souviendra a.d.g., nous avions le désir commun d' " adapter " le roman noir américain que nous admirions. la démarche de manchette était plus théorique et à la limite, pasticheuse de chandler et d'autres, alors que la mienne était plus jubilatoire. mais c'est vrai que, dans cet après-68, nous avions conscience de marcher dans la même direction." " je pratique depuis douze ans l'art de la fugue ", écrivait-il en ouverture de je suis un roman noir (1974). il le prouve en 1982 en partant s'installer en nouvelle-calédonie, y écrit un gros roman d'aventures historiques, le grand sud, fresque sur les débuts de la colonisation pénitentiaire de l'île après la commune, et lance un journal anti-indépendantiste : combat calédonien. le roman connut le succès, le journal les procès et les dettes. rentré à paris en 1991, a.d.g. rêve d'un comebaque littéraire. il veut à la fois achever un polar mettant un point final aux aventures de machin commencées avec le grand môme en 1977 et étonner son monde avec un roman noir australien. intitulé j'ai déjà donné..., le premier livre était resté inédit jusqu'à ce jour; le deuxième, kangouroad movie, a paru en 2003. dans cet ultime morceau de bravoure en forme d'équipée sauvage au coeur du désert de pierres et de sable du nord australien, on retrouve l' " angoisse comique" que renaud matignon avait décelée dans la nuit myope, petit bijou de délicatesse stylistique. a.d.g. meurt, à paris, le ler novembre 2004.
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Cent chroniques écrites entre 1993 et 1995 : une autre facette du talent d'A.D.G. : après le roman noir, la chronique rosse. A.D.G. c'est comme on aime ou tel qu'on le souhaite : Auteur de Dommages Graves, Appliqué à Déconsidérer la Gauche, Avide De Gaudrioles, etc. Dont acte avec cette goûteuse rafale de chroniques qui nous parvient, posthume, signée par le grand homme et parue entre 1993 et 1996 dans Le Libre Journal de la France courtoise (sic, un pur bonheur). Le fils spirituel d'Alexandre Vialatte.
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Quand un journaliste décavé habitant la Nouvelle Calédonie va encore plus loin, c'est-à-dire au bout de l'ile pour écrire vite-fait, bien-fait, un roman porno et qu'il tombe en pleine histoire de guerre, de drogue, dans un village hanté par le fantôme du bagne échappé du siècle précédent, on se dit qu'il ne peut s'agir que de Machin. Et en plus, il le retrouvera en direct, son roman porno !
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Dans le temps, on naissait truand, maintenant c'est plus de la fatalité, c'est de la vocation. D'où les couenneries maousses, les retours de manivelle, les quiproquos... Le tout sur fond de brocante, chiffe, poiscaille et boîtouzes. Jeannot-Ie-Nave, Pierrot-Ia-Mistouille et Martial le poissonnier, ils se posent un peu là comme semeurs de bazar, nulle minablerie ne leur échappe, tout dans la bonne volonté, rien dans le ciboulot !
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«Pourquoi avait-on tué dans la tranquille Touraine ce mystérieux Eurasien retour d'Afrique ? Qui protégeait ses exécuteurs venus du chaud ? Voilà ce que moi, Pascal Delcroix, avocat, et mon acolyte, Serguie Djerbitskine, dit «Machin», journaliste, avions décidé de découvrir pour les beaux yeux bridés d'une biche aux abois. Et on a plongé en plein pot-au-noir...»
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«La chance m'a permis de faire la belle, moi, ex-blouson doré passé hareng, avec un vrai truand. On est devenus potes. Lui, il possède un chien, une fille et des papelards compromettants pour certaines personnes du beau monde. Moi, je n'ai que moi. Sans compter mon papa, un vieux vicelard d'avocat aussi célèbre que véreux. On a la planque, la bouffe et des espoirs sur des coups pognonneux. Alors, qu'est-ce donc qui nous empêche d'être parfaitement rassurés ?»
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Il y a une couple d'années, la Nouvelle Calédonie était à feu et à sang. Pas uniquement à cause de l'arrivée de l'avocat tourangeau Delcroix venu défendre son vieux copain le journaliste Machin qui s'est retrouvé un beau matin avec une trentaine de gendarmes dans son petit-déjeuner, mais il faut avouer qu'ils y ont mis du leur pour ajouter à la pagaille ambiante. Et si tout ça, la garde à vue de Machin, les barrages, les incendies, bref «l'île la plus proche du paradis» plongée en plein enfer, n'était dû qu'aux manigances du «vieux Nick» ?
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Ils nous avaient donné du tracas, ces hippizes et ces ganguestères, mais on avait eu quand même des compensations, si vous vous rappelez la nuit des grands chiens malades. Et voilà que ça recommençait, à croire que tous ces étrangers s'étaient donné le mot pour rappliquer chez nous. Ces gens nous prenaient pour des indigèges, mais on allait leur montrer qu'on avait quelque chose dans notre culotte, parole de Berrichon !
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Et revoici Machin, le journaliste russe blanc, et son copain tourangeau, l'avocat Delcroix. Ils ont changé de bled, ils sont à Nouméa, où ils ont des relations difficiles avec des tas de loustics : flics des R.G., gendarmes bavards, juge d'instruction paumé, Polonais ... bizarres. En prime un superbe Guide Bleu de la Nouvelle-Calédonie.
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Bourbon-Tatin, clochard immonde, se rêvait Roy de France. Lucien Chateau, pervers précoce et poète à la manque, s'imaginait recevant son millionième disque. En or. Grogembre, gardien de prison vicelard, quoique cocu, se croyait le Casanova des achélèmes. Steph et sa bande, juvéniles seigneurs du Bidonville, se prenaient pour des Jesse James à moto. Petite Eliane, treize ans, ignorait encore que la sociologie l'avait condamnée à devenir putain. Dans la gadoue des banlieues à la dérive, chacun se faisait son petit cinéma intérieur.
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Une créature échappée des pires cauchemars indigènes semble se déchaîner au pays du Grand Jamais-Jamais du Nord australien. Deux gardiens de la barrière anti-dingos, un Blanc désenchanté et un énigmatique Aborigène, découvrent sous la pleine lune, non loin de leur campement, cinq corps humains éclaboussés de sang. Une silhouette qui n'a rien d'humain disparaît dans la nuit. Débute alors dans le bush sauvage une enquête fascinante hantée par la culture millénaire des Abos du Queensland. Phénomènes météorologiques déments et légendes effrayantes se mêlent aux agissements magiques d'une tribu belliqueuse prête à tout pour rendre infernale la vie des compagnies minières, de la police, des propriétaires terriens et autres Blancs bien loin d'être des anges...
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