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Jacques Ellul
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Texte atypique de la Bible hébraïque, rédigé dans le courant du V? siècle avant J.-C., le livre de Jonas met en scène le destin d'un prophète juif jaloux de l'amour de Dieu, avalé par un grand poisson après avoir refusé de prêcher le salut aux païens de Ninive, et dégluti sur le rivage trois jours plus tard. La critique anti-biblique l'a jugé invraisemblable. Il a cependant été une source d'inspiration inépuisable en peinture, en littérature et dans les autres arts. Pour Jacques Ellul, ce livre est porteur d'un enseignement sur la liberté de l'homme face au commandement divin. Et il prend tout son sens en rendant compte de l'infinie tendresse du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob pour ses créatures, un Dieu qui parle à l'homme, ce que ne font pas les dieux lointains et frivoles des tragédies grecques composées à la même époque. Par là, il annonce le salut apporté à l'humanité tout entière par Jésus, Jonas accompli.
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Politique de Dieu, politiques de l'homme
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 15 Février 2024
- 9791037113603
Comment réconcilier la liberté de l'homme et la toute-puissance de Dieu ? La réponse de Jacques Ellul à cette question, bien que fondée sur les événements relatés dans le second livre des Rois, trouve tout son sens dans les problématiques actuelles et la religion aujourd'hui. Il émerge de ces réflexions un éloquent témoignage de «cet immense amour de Dieu qui non seulement crée et sauve mais veut bien, dans son incompréhensible humilité, associer l'homme à son oeuvre».
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L'effondrement des utopies et des totalitarismes, le bilan terrifiant des messianismes terrestres, le règne inhumain de la technique et du marché marquent-ils la fin de toute espérance ? Non, répond Jacques Ellul dans ce livre prophétique qu'il considérait comme le plus crucial de ses écrits. Au contraire, sans l'espérance, l'évidence du Mal radical pousserait l'humanité au suicide, le quotidien deviendrait une machinerie intolérable, et notre condition tragique tournerait à une condamnation sans retour. Car seule l'espérance permet à l'homme de s'affranchir du mensonge, de s'arracher à ses déterminismes désespérants, de soulever l'histoire. Or, l'erreur fondamentale du XX? siècle aura été de vouloir la séculariser, d'en éradiquer la verticalité, d'ignorer que l'espérance ne trouve source et sens qu'en la transcendance. Généalogie critique du siècle écoulé, de ses rêves et de ses cauchemars, ce livre est d'abord un grand traité, vivant, de morale active, appelant au «courage du réel».
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Sans feu ni lieu : signification biblique de la grande ville
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 26 Janvier 2023
- 9791037111562
«La Ville est par excellence le monde de l'homme, créée par lui pour lui, mesure de sa grandeur, expression de toute civilisation, mais en même temps elle est le témoin de la démesure humaine, oeuvre de l'avidité d'argent et d'ambition, dont les hommes deviennent esclaves.» Ainsi s'exprime Jacques Ellul dans cet ouvrage qui a connu un succès considérable aux États-Unis. À travers la Bible, l'auteur découvre une surréalité de la ville. À l'origine, elle est dressée contre Dieu. Caïn, condamné à l'errance éternelle, se fait bâtisseur avec toute sa postérité : il s'agit de créer le nouveau Paradis de l'absence de Dieu. C'est pourquoi toutes les villes sont maudites : Babel, Babylone, Ninive... La cité qui était recherche de l'unité perdue, liée à la puissance et à la guerre, devient le lieu de la non-communication et cause sa propre perte... Mais au cours de l'histoire biblique, en Jérusalem, Dieu ratifie le projet humain de la ville. Jérusalem, sans cesse détruite et rebâtie, devient signe et prophétie de la Cité sainte. La dialectique de l'auteur culmine dans son interprétation à travers la destruction et l'anéantissement, du jardin à la ville...
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Pour qui, pour quoi travaillons-nous ?
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 15 Février 2018
- 9782710386032
Jacques Ellul n'a jamais consacré un ouvrage spécifi- quement au travail.
Pour autant, on trouve, dispersées dans l'ensemble de l'oeuvre, de nombreuses et fréquentes considéra- tions sur ce thème. Depuis déjà longtemps, on peut faire le constat d'une surabondance extraordinaire de la production intellectuelle autour des thématiques diverses du travail : sur une période inférieure à l'an- née, des centaines d'articles de journaux ou revues, des enquêtes ou sondages, des livres. Et au-delà de la production littéraire, des films, des pièces de théâtre et bien entendu la présence constante du thème du tra- vail dans le débat public, que celui-ci prenne la forme de confrontations techniques entre experts ou d'émis- sions de slogans électoraux. Or, une lecture transver- sale, à la fois thématique et chronologique, de l'oeuvre de Jacques Ellul montre une évolution intéressante qui n'est certainement pas sans rapport avec l'impor- tance grandissante donnée au travail, à la fois dans les préoccupations des sociétés modernes et, sans doute conséquemment, dans la recherche sociologique et économique. L'édition de l'ensemble de ces textes, ras- semblés et mis en perspective, permettra une lecture renouvelée de l'oeuvre de Jacques Ellul.
Également à paraître en février 2018, dans la même collection :
Les Classes sociales.
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« «La faim de l'argent n'est jamais chez un homme que le signe, l'apparence d'une autre faim : l'amour de l'argent n'est jamais que le signe d'une autre exigence. Faim de puissance, de dépassement, de certitude, amour de soi-même que l'on veut sauver, du surhomme, de survie et d'éternité. Et quel moyen meilleur que la richesse pour atteindre jusque-là ? Dans cette recherche hallucinée, haletante, ce n'est pas seulement la jouissance que cherche l'homme, mais l'éternité, obscurément.» En 1989, cinq années avant la mort de Jacques Ellul, la chute du mur de Berlin a brusquement libéré le système capitaliste de la nécessité qui l'avait obligé après-guerre à respecter certaines normes de décence. Partout dans le monde, l'homme s'est retrouvé seul face à la puissance de l'argent. À cet instant, les analyses de Jacques Ellul sur l'exploitation des richesses de la planète et leur distribution inéquitable sont apparues plus prophétiques que jamais. Mais attention. Dans la tradition biblique, le prophète n'est pas celui qui prédit l'avenir. C'est un homme d'intimité avec Dieu qui sait L'écouter et qui voit. Et Jacques Ellul avait vu. ».
Extrait de la préface de Sébastien Lapaque.
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Jacques Ellul (1912-1994) a consacré l'essentiel de sa réflexion à l'impact des techniques sur les sociétés contemporaines.
Il a notamment publié La technique ou l'enjeu du siècle, Le système technicien. Beaucoup plus connu aux États-Unis qu'en France, ses livres sortent aujourd'hui du purgatoire, où ils rencontrent la conscience écologique d'un nouveau public. Jean-Luc Porquet, le préfacier, est l'auteur de Jacques Ellul, l'homme qui avait (presque) tout prévu (Le Cherche-midi).Dans cet ouvrage, synthèse de la réflexion consacrée par Jacques Ellul à la technique, l'auteur s'attache à démystifier le discours sur les changements technologiques qui fleurissent dans notre société.
Ecrit antérieurement à l'explosion informatique et communicationnelle des années 80, il en anticipe l'arrivée, les utopies et les déconvenues. Plaidant pour une technique au service de l'homme contre une société qui asservit l'individu à une multiplicité de gadgets, il démonte avec minutie et conviction les arguments qui font de la technologie une fatalité. Manifeste pour une technique au service de l'homme, ce livre est un grand classique de la critique de la technique.
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Le présent ouvrage vient combler une lacune dans l'abondante bibliographie d'Ellul : une réflexion profane et critique sur la discipline qu'il a enseignée toute sa vie, le droit. Sceptique à l'égard des théories contradictoires du droit naturel, Ellul nous offre avec ce cours la quintessence d'une analyse qui s'appuie sur la normativité du droit, mais aussi sur son artificialité tant le droit est un élément essentiel de la culture d'une société. Le travail du juriste consiste à rendre le droit compréhensible et acceptable par le citoyen. Le droit devient alors un outil privilégié de médiation et de symbolisation de l'homme dans ses rapports avec le monde, avec la société : il est « le point exact d'assimilation et de différenciation ». C'est le droit qui donne ses caractères à une civilisation.
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On assimile généralement le christianisme au conservatisme social et politique et le fait est que les Églises ont toutes collaboré avec les pouvoirs en place, depuis l'empereur Constantin jusqu'au clergé orthodoxe sous Staline. Pourtant, Jacques Ellul montre, textes bibliques à l'appui, que le christianisme, envisagé dans son rapport à la politique, dispose à l'insoumission, à la dissidence, à la récusation même de tout pouvoir, de toute hiérarchie.
La parution de ce livre violemment iconoclaste s'inscrit dans la nécessaire redécouverte du philosophe, sociologue, politologue et théologien le plus fécond de notre époque. Jacques Ellul bouscule, blasphème et prend à revers, comme à son habitude, toutes les idées reçues.
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«La question que je voudrais esquisser dans ce livre est une de celles qui me troublent le plus profondément, elle me paraît dans l'état de mes connaissances insoluble, et revêt un caractère grave d'étrangeté historique. Elle peut se dire d'une façon très simple:comment se fait-il que le développement de la société chrétienne et de l'Église ait donné naissance à une société, à une civilisation, à une culture en tout inverses de ce que nous lisons dans la Bible, de ce qui est le texte indiscutable à la fois de la Torah, des prophètes, de Jésus et de Paul? [...] Si bien que d'une part on a accusé le christianisme de tout un ensemble de fautes, de crimes, de mensonges qui ne sont en rien contenus, nulle part, dans le texte et l'inspiration d'origine, et d'autre part on a modelé progressivement, réinterprété la Révélation sur la pratique qu'en avaient la chrétienté et l'Église. Les critiques n'ont voulu considérer que cette pratique, cette réalité concrète, se refusant absolument à se référer à la vérité de ce qui est dit. Or, il n'y a pas seulement dérive, il y a contradiction radicale, essentielle, donc véritable subversion.» Jacques Ellul.
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Dans la société occidentale, le verbalisme politique exprime une double illusion, en même temps qu'il lui donne naissance. Nous assistons au développement de l'illusion de l'homme politique qui croit maîtriser la machine de l'Etat, qui croit prendre des décisions politiques toujours efficaces, alors qu'il se trouve de plus en plus impuissant en face de la rigueur croissante des appareils étatiques.
Or, cette impuissance de l'homme politique est voilée précisément par la puissance et l'efficacité des moyens d'action de l'Etat qui interviennent toujours plus profondément et exactement dans la vie de la nation, et dans celle des citoyens. Mais l'homme politique, fût-il dictateur, n'a finalement aucune maîtrise de ces moyens. Réciproquement, paraît l'illusion du citoyen, qui, vivant encore sur l'idéologie de la souveraineté populaire et des constitutions démocratiques, croit pouvoir contrôler la politique, l'orienter, participer à la fonction politique, alors que tout au plus il peut contrôler des hommes politiques sans pouvoir réel - et s'engage, sur cette double illusion, un dialogue d'impuissants.
Dans cette difficile situation, n'y a-t-il aucun remède ? S'il en existait un, il serait, en tout cas, à la fois humble et héroïque.
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Le cours de Jacques Ellul sur les classes sociales a fait l'objet d'un enseignement à l'lEP de Bordeaux dans les années 1960-1970. [...] Ces notes constituent un verba- tim du cours qui a fait l'objet d'une transcription aussi proche que possible de l'original lorsque l'expression orale de Jacques Ellul, qui s'embarrassait peu d'arti- fices oratoires, s'était par trop éloignée d'une prose académique. [...] Les classes sociales... trente ans après, voici que le thème enfoui dans le consensus mou de la fin de l'histoire et de la mondialisation connaît un regain dans l'actualité.
La « super-classe » (Jacques Attali) et les « bourgeoisies imprévues » (Gilles Martinet) seront-elles le moteur du troisième millénaire qui pourrait consacrer prochaine- ment la disparition de la « bourgeoisie salariée » (Jean- Claude Milner) ?
Pour revisiter les classes sociales, comprendre le ca- ractère éclairant et opératoire du concept, un retour à Jacques Ellul n'est pas superflu.
Pour les familiers des écrits d'un des plus grands au- teurs bordelais, lire, ou relire, ce cours permettra de découvrir les éléments de sociologie qui, avec Méta- morphose du bourgeois, Autopsie de la révolution ou De la révolution aux révoltes, sous-tendent une part essen- tielle de son oeuvre.
Le cours sur les classes sociales sera complété par plu- sieurs extraits (sur le même thème), tirés de quatre autres ouvrages de Jacques Ellul : Histoires des institu- tions, Métamorphose du bourgeois, Les Nouveaux Possé- dés et Le Bluff technologique.
Février 2018:
* RÉÉDITION dans la même collection de Pour qui, pour quoi travaillons-nous ?
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La raison d'être ; méditation sur l'Ecclésiaste
Jacques Ellul
- Points
- Points Sagesses
- 14 Janvier 2016
- 9782757857847
Les premiers mots de l'Ecclésiaste sont célèbres : «Vanité des vanités, tout est vanité. » Ils ont fait de l'auteur le modèle universel du sceptique, qui doute de tout et ne croit plus en rien. Au contraire, Jacques Ellul pense que nous avons affaire à un « croyant », ou à la sagesse d'un homme de foi. De fait, à le regarder de près, le livre regorge d'affirmations contradictoires. Il dit et répète que « la sagesse est du vent », et pourtant il met au-dessus de tout la sagesse. Le héros est souvent sceptique, mais il lui arrive aussi d'être croyant.
Qui est le vrai « Ecclésiaste » ? Les deux sont vrais, et l'ensemble de la méditation de l'auteur tourne autour de cette contradiction, qui n'est finalement que celle de la vie elle-même. c'est également le prétexte pour élaborer un petit traité de sagesse biblique, unique dans la littérature.
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Voici venus des temps redoutables : ceux de la «pensée molle» et de la parole humiliée. Une indifférence empoisonnée s'élève lentement, comme un mauvais brouillard, des tumultes du moment et des querelles spectaculaires. Les discours modernes ont basculé dans l'enflure et le dérisoire. Rien ne serait plus vrai ni faux, tout deviendrait «égal» dans un monde du bavardage et du soupçon. Philosophie, politique, littérature, journaux : une logorrhée de phrases vides et d'insignifiances submerge l'époque qui voit triompher l'image sur la parole, la «réalité» sur la vérité. Temps de déréliction et de désespoir, temps d'irresponsabilité et du «parler pour ne rien dire»... Cette apothéose de l'idolâtrie technicienne au coeur d'un réel falsifié, ces images proliférantes et ces dieux menteurs organisent peu à peu l'intolérable.
Pourquoi fut ainsi «capturée» la parole? Pourquoi - de tout temps - le signe et l'image aujourd'hui triomphants s'opposèrent-ils au verbe qu'il s'agit de reconquérir? Comment réconcilier la parole et la vie, l'homme moderne et son avenir? Jacques Ellul nous donne ici un de ses textes les plus achevés et les plus puissants. En lui se rejoignent les deux grands axes, politique et religieux, d'une oeuvre imposante, patiemment bâtie à l'écart des modes et des chapelles mais avec laquelle il faut compter. On verra que La Parole humiliée n'est pas seulement un réquisitoire féroce contre les mensonges du siècle ; c'est d'abord un grand livre d'espérance.
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L'empire du non-sens ; l'art et la société technicienne
Jacques Ellul
- L'Echappee
- Versus
- 21 Janvier 2021
- 9782373090833
Dans notre monde envahi par les technologies et leur recherche frénétique de l'efficacité, l'art pourrait apparaître comme une oasis vouée à la contemplation et à la méditation. Il n'en est pourtant rien.
L'art de notre temps emprunte à l'industrie ses objets et ses matériaux, peuple ses expositions d'écrans, et rêve de cyborgs et de réseaux.
Dans ce livre prophétique, le grand penseur de la technique Jacques Ellul montre comment plasticiens, écrivains et musiciens ont succombé aux forces qui écrasent le monde. Certains, subjugués dès le début du xxe siècle par la technoscience, adoptent ses outils et ses procédures, se condamnant ainsi à la froideur, à l'absurdité ou à l'abstraction. D'autres - ou parfois les mêmes -, se voulant contestataires, accumulent les représentations du désastre ou les signes de la subversion, sans jamais pour autant saisir la racine du mal :
Le règne de la Technique.
Pour masquer sa vacuité, l'art contemporain se pare d'un discours théorique sophistiqué et intimidant. Passant outre, Ellul incite les artistes à s'émanciper de leur fascination pour la technologie, afin de renouer avec la faculté, propre à tout créateur authentique, d'allier le sens au sensible.
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Cours professé à l'Institut d'études politiques de Bordeaux.
Pendant quelque trente années, Jacques Ellul a proposé aux étudiants de l'Institut politique de Bordeaux un cours sur la Pensée marxiste rendu disponible au public en 2003 aux Éditions de La Table Ronde. Ce cours était dispensé en alternance avec un autre, les Successeurs de Marx, qui fait l'objet du présent ouvrage. Ellul y montre que les fractures dans l'héritage de Marx ont révélé des contradictions ou des évolutions déjà présentes dans l'oeuvre de ce dernier, accentuées par le caractère de plus en plus douteux de certaines de ses prédictions. Avec un talent didactique confirmé, Ellul nous présente ici les différentes écoles, leur porte-parole et les fondements théoriques de leurs désaccords.
Mais la publication de ce cours est aussi l'occasion d'approfondir un peu plus les liens complexes qu'entretenait Ellul avec le marxisme. À propos du marxisme tchèque des années soixante qui allait déboucher sur le Printemps de Prague de 1968, il déclarait ainsi à ses étudiants : «J'ai repris un certain espoir à l'égard du socialisme en général lorsque j'ai rencontré la pensée des Tchécoslovaques [...] : une réponse marxiste aux problèmes d'une société technicienne.» Cette sympathie envers ces thèses, largement développées ici, montre à quel point le marxisme a influencé les recherches d'Ellul et aide à leur compréhension.
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NOUVELLE EDITION - Janvier 2012 : CENTENAIRE de la naissance de Jacques Ellul Cet essai, publié en 1977 dans la collection " Liberté de l'Esprit " de Raymond Aron et introuvable en librairie depuis longtemps, est la clef de voûte de sa trilogie (La Technique - Le Système technicien - Le Bluff technologique). Il est considéré comme son livre le plus abouti.
La Technique, pour Ellul, est le facteur déterminant de la société. Plus que le politique et l'économie. Elle n'est ni bonne ni mauvaise, mais ambivalente. Elle s'auto-accroît en suivant sa propre logique. Elle piétine la démocratie. Elle épuise les ressources naturelles. Elle uniformise les civilisations. Elle a des effets imprévisibles. Elle rend l'avenir impensable. Grâce à l'informatique, la Technique a changé de nature : elle forme, à l'intérieur de la société, un " système technicien ". L'informatique, en unifiant tous les sous-systèmes (téléphonique, aérien, de production et distribution d'énergie, etc.) lui a permis de devenir un tout organisé, lequel vit à l'intérieur de la société, la modèle, l'utilise, la transforme. Mais ce système, qui s'auto-engendre, est aveugle. Il ne sait pas où il va. Et il ne corrige pas ses propres erreurs.
Un livre indispensable pour qui ne veut pas penser en rond. -
La pensée marxiste ; cours professé à l'institut d'études politiques de Bordeaux de 1947 à 1979
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 2 Janvier 2019
- 9782710390077
À l'Institut d'études politiques de Bordeaux, du temps où Jacques Ellul y enseigna, ses cours comprenaient des matières inédites autant qu'insolites:la Technique, fruit d'une recherche jalonnée de publications au retentissement international, et la Propagande. De 1950 à 1980, un cours sur la Pensée marxiste était également proposé. Il se distinguait des deux précédents par une moindre originalité apparente:Marx n'avait pas attendu Ellul pour figurer dans les cours et traités consacrés aux idées politiques. Mais Ellul fait preuve d'une connaissance approfondie de la pensée de Marx. Son exposé est remarquable de simplicité et de limpidité. Il découvre les écrits de Marx dès l'âge de dix-huit ans. «Je n'ai pas trouvé de pensée ou de méthode qui me permette de mieux analyser le monde où je vis. Marx, c'est sûr, a orienté mes interprétations en profondeur.» Ce livre n'est pas un ouvrage supplémentaire sur Marx. «Je veux, disait Ellul à ses étudiants, que vous soyez amenés à savoir pourquoi vous seriez pour ou contre.» Tel est le sens de cette publication.
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La Technique ou l'enjeu du siècle a connu une destinée singulière. Refusé par deux éditeurs, il a finalement été publié dans une collection universitaire à faible tirage et a très vite été épuisé. Jamais réédité (sauf en édition pirate) il n'a cessé d'être lu et pillé, même si ceux qui l'ont utilisé ne l'ont pas toujours cité. Aux États-Unis, il est constamment réédité en collection de poche et est inscrit au programme des lectures obligées (text-books) de la plupart des universités. Il a également eu une grande influence chez les dissidents des pays de l'Est.
Jacques Ellul n'a cessé d'approfondir sa réflexion sur la technique dans des livres devenus des classiques : Propagandes (1962), L'illusion politique (1963), Le système technicien (1977), Le bluff technologique (1987). Mais on ne peut comprendre son oeuvre sans se reporter à ce livre fondateur. Prophétiques lorsqu'elles ont été écrites, ses vues sur la technique comme fait central de nos sociétés conservent plus de 50 ans après une étonnante et parfois inquiétante actualité.
En 1960, Jacques Ellul avait préparé une deuxième édition revue et complétée qu'un éditeur peu avisé a renoncé à publier. C'est ce texte que les Classiques des sciences sociales offrent aujourd'hui au lecteur. -
Le prolétariat, affirme Jacques Ellul, n'a pas été un produit du seul capitalisme, mais bien de la société industrielle elle-même. Ainsi, la révolution soviétique, la "voie chinoise", tout comme l'évolution du tiers monde, aboutissent à la création d'un immense prolétariat mondial. Toutes les révolutions ont échoué, en cédant à la fatalité industrielle et technicienne du capitalisme qu'elles entendaient combattre.
Et pourtant, au début des années 80, la première vraie révolution semble devenir possible. Pour quelles raisons ? À quelles conditions ? Sommes-nous encore capables d'une véritable espérance révolutionnaire ?
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Jadis, gustave flaubert (dictionnaire des idées reçues) puis léon bloy (exégèse des lieux communs) mirent à nu les soubassements de la pensée bourgeoise de leur temps, et les clichés mentaux qui en découlèrent.
Il était nécessaire de récidiver car les temps ont changé. jacques ellul s'y est risqué dans les années 60, époque oú se sont élaborées les superstitions modernes, toutes liées à l'assomption du credo technicien. entreprise hautement salutaire: on sait enfin ce que croient penser nos contemporains, alors qu'ils ruminent passivement des effets de mode. toutes les idées reçues, tous les lieux communs d'aujourd'hui sont récapitulés dans ce livre.
C'est dire sa nécessité.
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Métamorphose du bourgeois
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 16 Décembre 2020
- 9791037107794
Envié, haï, brocardé, le bourgeois a façonné puis possédé le monde moderne en faisant preuve d'une incroyable capacité d'assimilation de toutes les valeurs. Il a disparu du champ social. Sa succession est assurée par le technicien, mais Jacques Ellul montre que la classe ouvrière et la gauche dans son ensemble ont complètement intégré sa vision du monde.
Le bourgeois moderne est un technocrate - conservateur ou soixante-huitard - voué au culte du néant et à la célébration de la société du spectacle. Autant dire que ce livre, écrit à la veille de Mai 68, n'a rien perdu de sa pertinence, et déboulonne pas mal de chromos, tout en racontant la saga assez fabuleuse d'une classe sociale protéiforme.
Indispensable pour comprendre où nous en sommes, vers quoi nous allons.
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Autopsie de la révolution
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 14 Novembre 2008
- 9782710330943
Jacques Ellul est un auteur davantage connu pour ses ouvrages consacrés à la technique, à la religion ou à l'histoire du droit que comme penseur politique. Dans ce présent livre, Jacques Ellul part du point de vue de la liberté humaine pour mener une analyse historique qui pense que l'homme peut s'arracher aux déterminismes sociaux et naturels. C'est dans une perspective morale et politique qu'Ellul aborde le phénomène révolution. Il distingue et relie révolte et révolution, en rappelant que la révolte est d'abord instinctive alors que la révolution procède d'une théorie et d'une organisation. Toutes deux se faisant soit au nom d'un passé idéalisé, soit au nom d'un avenir radieux - mais c'est toujours l'ordre établi qui est visé.
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Histoire des institutions ; l'Antiquité (3e édition)
Jacques Ellul
- Puf
- Quadrige
- 4 Mai 2016
- 9782130730682
« Les institutions orientales ont-elles pénétré le droit romain primitif par l'intermédiaire des Grecs ? Il y a une parenté très visible entre les institutions publiques grecques et celles de la Rome des premiers siècles. L'organisation de la Ville de Rome rappelle celle des villes grecques, la façon de faire les traités internationaux, ainsi que le droit pénal. Des éléments du droit privé aussi sont parallèles. Pour le fond, il reste une profonde différence entre les institutions privées grecques et le droit romain des XII Tables par exemple.
L'influence des lois de Solon et des autres lois grecques sur la première législation romaine reste très douteuse. Et d'ailleurs, même si l'on peut admettre, sur certains points, l'influence hellénique, cela n'emporte nullement une influence orientale, puisque nous avons vu la ténuité du lien qui peut exister entre le droit oriental et le droit grec. Nous pouvons donc dire que, pour l'essentiel, le droit romain primitif est autonome. Il constitue un système juridique à part. »