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Prix
Symetrie
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Les tribulations de Nicolas-Médard Audinot, fondateur du théâtre de l'Ambigu-Comique
Michel Faul
- Symetrie
- 19 Juin 2013
- 9782914373975
Figure enthousiasmante et bien mal connue de l'histoire du théâtre des Lumières, Nicolas-Médard Audinot (1732-1801) fut d'abord comédien avant de devenir entrepreneur de spectacle et de fonder l'Ambigu-Comique, qui joua un rôle éminent dans l'histoire du théâtre dit "secondaire". La vie théâtrale à laquelle Audinot s'est voué est celle qui prospère ou vivote dans la rivalité entre théâtres secondaires et théâtres privilégiés - depuis les Foires du règne de Louis XV jusqu'au Boulevard du Directoire - et entre l'entreprise théâtrale individuelle et le théâtre privé du prince de Conti. À l'Ambigu, de 1769 à la Révolution, Audinot pratique le théâtre de marionnettes, fait jouer des enfants et recourt tour à tour à la pantomime ou à la satire sociale, en passant par le mélodrame lors de son apparition en 1801, explorant l'entrecroisement du jeu, de la musique et du spectaculaire avec un esprit d'invention que le public consacra et qui fit la fortune de son théâtre. L'auteur rassemble ici pour la première fois un ensemble d'informations touchant à l'intimité du personnage comme à sa vie publique, à ses affaires sentimentales comme à ses talents d'homme de spectacle.
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On s'occupe rarement des chanteurs d'une façon un peu instructive, et on ne le fait point de manière à ce que l'étude de leur talent soit profitable. On encense les favoris du jour, on les couvre de louanges hyperboliques, sans leur faire l'honneur d'une discussion sincère. Quant à ceux du passé, on se répand sur leur compte en anecdotes plus ou moins authentiques, on en fait de véritables idoles qu'il ne reste plus qu'à diviniser ; mais on ne les discute pas davantage, et l'on ne se donne même pas la peine de rechercher l'ensemble des qualités qui constituaient le fond de leur talent.
Quelques types de chanteurs se sont présentés à moi, des plus originaux et des plus sympathiques à la fois parmi ceux qui ont brillé jadis sur notre seconde scène lyrique ; je me suis pris à les étudier, à les aimer, et ce que je veux faire, c'est rapporter simplement ce que des recherches, parfois laborieuses, m'ont appris à leur sujet. Et comme en eux le caractère est aussi curieux que le talent, je tâcherai, en faisant connaître de mon mieux l'artiste, d'esquisser la physionomie vive et accentuée de l'individu.
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La grande guerre des musiciens
Stéphane Audoin-Rouzeau, Esteban Buch, Myriam Chimènes, Georgie Durosoir
- Symetrie
- Perpetuum Mobile
- 17 Décembre 2009
- 9782914373548
Pour les combattants de la Grande Guerre, formés dans la tradition des musiques militaires, l'oreille fut parfois l'organe qui leur apprit, à leur corps défendant, la nouveauté technique du conflit ; elle leur permit aussi d'entretenir, sous la forme d'activités musicales développées dans des conditions précaires, un lien avec leur part d'humanité. À l'arrière, le caractère rituel des pratiques musicales - à commencer par le concert -, donna aux discussions sur l'engagement et le patriotisme une traduction politique directe, dont témoignent également la réorganisation de la vie musicale et parfois même la création d'institutions. Enfin, la guerre mit les compositeurs face à une véritable alternative esthétique et morale, entre la culture de la « musique pure » et la production d'une musique politique que certains envisagèrent comme une forme de combat. En dépit de cet intérêt musicologique et historiographique, l'histoire de la musique entre 1914 et 1918 reste mal connue, en France comme ailleurs. L'équipe internationale d'historiens réunie à la fin des années 1980 autour de l'Historial de la Grande Guerre a tenté de bâtir une nouvelle histoire culturelle du conflit en centrant l'analyse sur les représentations des contemporains. Cependant, cet effort historique si actif dans les domaines de l'image ou de l'objet n'a pu éviter une lacune, celle de la création musicale. Pour sa part, la musicologie fait volontiers de la guerre de 14-18 le véritable portail du XXe siècle, mais, si l'on excepte certains travaux pionniers, cette affirmation générale est rarement étayée par un examen des réalités musicales elles-mêmes. Axé sur la France sans toutefois exclure le cas d'autres nations, c'est la multiplicité des manifestations de la guerre dans le champ musical, et de la musique dans le champ de bataille, que le présent volume veut aider à mieux connaître. Sont ainsi reprises certaines des contributions à deux journées d'études interdisciplinaires, organisées par l'équipe Approches historiques du monde contemporain du Centre de recherches historiques (É.H.É.S.S./C.N.R.S.), l'équipe Musique du Centre de recherches sur les arts et le langage (É.H.É.S.S./C.N.R.S.), l'Institut de recherche sur le patrimoine musical en France (C.N.R.S./ministère de la Culture/B.N.F), le Centre de recherche de l'Historial de la Grande Guerre et l'association Musiciens entre guerre et paix.
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Lettres de compositeurs à Camille Saint-Saëns
Jousse Eurydice, Yves Gérard
- Symetrie
- 25 Septembre 2009
- 9782914373555
Des simples billets de Berlioz, Bizet, Wagner aux correspondances fournies de Gounod (affectueuse), Liszt (aux conseils avisés) ou Widor (amusée ou mordante), de la lettre torrentueuse de Stamaty en 1846 proposant un programme d'études pour le jeune Saint-Saëns à celle, argumentée, de d'Indy en 1919, défendant ses convictions musicales, ce sont plusieurs générations de créateurs notoires, à des titres divers, qui sont représentées par près de six cents documents tirés des archives personnelles de Camille Saint-Saëns (1835-1921), accumulées au cours d'une étonnante carrière de soixante-quinze ans comme pianiste, organiste et compositeur à la réputation internationale.
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Rire et sourire dans l'opéra-comique en France aux XVIIIe et XIXe siècles
Charlotte Loriot
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782364850279
Lorsque l'opéra-comique apparaît au début du xviiie siècle, il est apparenté à la farce et à la comédie. Cependant, les travaux consacrés à l'étude du genre soulignent l'ambiguïté du terme « comique » : en effet, si le caractère comique semble initialement constituer un trait définitoire, l'évolution de la forme suggère bientôt une redéfinition voire une éviction du rire. Cet ouvrage a pour objectif de reconsidérer la dimension comique du genre aux xviiie et xixe siècles, examinant tant l'apport de compositeurs comme Auber, Bizet, Duni, Grétry et Ildefonse Luce, que l'enracinement de l'opéra-comique dans le vaudeville et la parodie, ou encore l'évolution des conventions à l'époque d'Offenbach et de Delibes. Entre musicologie, littérature et arts du spectacle, l'ouvrage rend compte de la variété de l'expression comique, qu'il s'agisse d'oeuvres fondatrices ou de manifestations plus originales, des procédés suscitant le rire et le sourire, de l'interprétation et du jeu sur la scène, des échanges avec d'autres scènes/formes, ou des questions théoriques soulevées - de la censure aux usages de l'institution. Ces approches croisées interrogent en filigrane la définition même de l'opéra-comique, et incitent à mettre l'accent sur des principes clés du genre, comme la notion d'emploi. Il en émerge un panorama assez nouveau qui invite à revaloriser le comique comme une composante essentielle du genre.
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Maurice Denis (1870-1943), l'un des peintres français les plus connus de son temps, n'a cessé, de la période nabi jusqu'à la fin de sa vie, de contribuer, par la plume et le pinceau, à l'évolution de l'art. ?Très apprécié des musiciens, l'auteur d'une Histoire de la musique (frise ornant la salle du Théâtre des Champs-Élysées à Paris), et de L'Amour et la vie d'une femme d'après le cycle de Robert Schumann, se passionne très jeune pour la musique, se liant d'amitié avec de talentueux interprètes et compositeurs, devenus célèbres ou tombés dans l'oubli. Sa correspondance révèle la richesse des relations du peintre avec la société musicale à laquelle il prendra une part très active sa vie durant.?L'oeuvre et la pensée de Maurice Denis, mises en parallèle avec son goût musical, sont confrontées à l'oeuvre et à l'esthétique des musiciens qu'il côtoie. L'étude, fondée sur les écrits du peintre et des témoignages souvent inédits, est agrémentée de photographies et de nombreuses reproductions de ses oeuvres. Elle est l'occasion, pour les mélomanes et amateurs d'art, d'une nouvelle appréhension de la musique sous la Troisième République, au travers des lieux fréquentés par Maurice Denis, de ses amitiés et de ses collaborations. Elle apporte également un éclairage nouveau sur les correspondances entre les arts à une époque où les peintres aimaient s'inspirer de l'oeuvre des musiciens, et inversement. L'ouvrage permet enfin de découvrir un peintre qui, à l'instar de Verlaine, recherchait " de la musique avant toute chose ".
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Aspects de l'opéra français de Meyerbeer à Honegger
Jean-Christophe Branger, Vincent Giroud
- Symetrie
- 11 Mars 2009
- 9782914373463
Il est question dans cet ouvrage de Meyerbeer, Gounod, Bizet, Massenet, Bruneau, Hahn, Debussy, Ravel et Honegger mais aussi - en introduction - du thème général du néo-classicisme qui, dans la période considérée, affecte certains ouvrages de Gounod, Massenet ou encore Hahn, ceci bien avant le courant néo-classique postérieur illustré par Stravinski et Diaghilev. Les approches proposées sont de nature très différente et témoignent, en quelque sorte, de la diversité générique de l'opéra français : étude génétique (Carmen, Hérodiade et La Chute de la maison Usher), présentation d'oeuvres oubliées (La Carmélite), étude de la réception d'un opéra (L'Africaine), relation entre compositeur et chanteur (Georges Bizet et Célestine Galli-Marié ; Alfred Bruneau et Marie Delna), analyse thématique et musicale (L'Heure espagnole) ou bien encore lecture socio-historique (Antigone).
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Michelle Poncet ou la « Destouches-Lobreau » : Directrice de l'opéra de Lyon au XVIIIe siècle
Anne Le Berre
- Symetrie
- 17 Octobre 2023
- 9782364852198
Michelle Poncet, de son nom de scène la « Destouches-Lobreau », directrice de troupe de théâtre et d'opéra, s'installe à l'Académie royale de musique de Lyon en 1752. Par sa remarquable habileté politique et artistique, Michelle Poncet se maintient plus de 25 années à la direction de l'institution, véritable phare des spectacles de la seconde ville du royaume. Elle s'occupe à la fois de l'administration du théâtre, de sa troupe, et de la programmation lyrique et dramatique, et suscite l'admiration du public ainsi que l'adhésion des pouvoirs municipaux et royaux.
L'ouvrage retrace le parcours de Michelle Poncet : ses débuts d'actrice sur les différentes scènes de province, sa longue direction à la tête de l'Opéra de Lyon durant laquelle elle consolide l'institution, notamment par la construction du théâtre de Soufflot en 1756, et enfin les évolutions de programmation qu'elle insuffle à partir des années 1760.
À l'écoute des changements de goût de son public, Michelle Poncet délaisse progressivement les tragédies de Lully et les ballets de Rameau pour des opéras-comiques, ce genre nouveau qu'elle pérennise à Lyon. Elle réalise ainsi le tour de force d'une programmation audacieuse, se distinguant de ce qui se faisait à Paris alliée à une rigueur financière : les scandales et les affaires ne suffiront pas à la déstabiliser.
L'historienne et musicologue Anne Le Berre nous éclaire, grâce à son exploration des archives, sur le fonctionnement des maisons de spectacles au xviiie siècle, les devoirs imposés par les « privilèges » royaux, les relations avec la municipalité et les contraintes économiques, faisant ressortir les contours de la « Destouches-Lobreau », ce personnage féminin puissant et figure culturelle locale marquante. -
André Hodeir ; le jazz et son double
Pierre Fargeton
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 23 Mars 2017
- 9782364850286
André Hodeir (1921-2011) est une figure multiple et paradoxale : élève au Conservatoire de Paris et violoniste au Hot Club de France, stagiaire chez Pierre Schaeffer et compositeur de musiques de films, homme de radio au Club d'Essai et de presse à la tête de la revue Jazz hot, simultanément auteur du célèbre essai Hommes et problèmes du jazz et d'un « ?Que sais-je ? ?» sur La Musique étrangère contemporaine, admirant d'un même élan Thelonious Monk et Jean Barraqué. En surplomb pourtant de tous ces visages, André Hodeir était d'abord un compositeur. Fondateur du Jazz Groupe de Paris, compagnon de route de Martial Solal, auteur de partitions essentielles telles que Jazz cantata ou Anna Livia Plurabelle (d'après James Joyce), Hodeir laisse derrière lui une oeuvre musicale importante et singulière : « Une sorte d'autre jazz possible, un jazz imaginaire, fragile édifice rêvé un instant hors de l'histoire réelle », comme l'écrivit un critique au seuil des années 1980. Un double du jazz, en somme, dont ce livre retrace aussi bien les fondements que les réalisations.
Pierre Fargeton offre tout à la fois une biographie méticuleuse, une discussion des soubassements théoriques et une analyse fouillée des oeuvres mettant en lumière des concepts musicaux originaux. Si Hodeir est souvent cité comme «?passeur?» entre deux cultures musicales qui coexistaient dans la France d'après-guerre (le jazz et la musique contemporaine), ce sont ici la singularité et la diversité de son invention qui éclairent d'un jour nouveau de larges pans de l'histoire de la musique, du sérialisme à l'appropriation française du jazz américain en passant par le développement de la figure du compositeur-écrivain, sur une période allant des années 1940 aux années 1980.
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L'oreille musicale. la préparation auditive de l'enfant
Edgar Willems
- Pro Musica
- 1 Janvier 1985
- 9782940480241
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" Seul Watteau, ou l'un de ses éminents contemporains, aurait su saisir du bout de ses pinceaux et de ses brosses l'atmosphère et les couleurs de ce concert champêtre : une grande lueur blanche sur la gauche contrastant avec trois taches noires bien distinctes, plusieurs tons de vert enveloppant l'ensemble, un bleu nuit recouvrant le tout. L'artiste n'aurait pas manqué d'enrichir la scène de détails : l'émotion sur les visages de personnages choisis, trois archets saisis dans leur lutte contre le vent, des promeneurs figés dans leur marche, interloqués par ce spectacle insolite, un petit chien blanc prêt à mordiller les mollets des musiciens, un enfant jouant au ballon, un arbre agité par la brise du soir. On aurait pu, en tendant l'oreille, deviner des notes de musique. Oui, c'est sûr, cela aurait été un chef-d'oeuvre. " Collectionneur d'anecdotes, Jacques Borsarello nous propose à travers ce nouveau recueil de nouvelles sa vision de l'univers de la scène. Il évoque avec une tendresse particulière les anonymes, ceux dont on ne parle jamais, et les petits métiers du monde du spectacle.
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Violoncelliste, Arsène vit de ses concerts mais ne peut s'empêcher de consacrer une partie de son temps à l'enseignement : tous les mois, à Châtellerault, dans une étonnante propriété en bord de Vienne, il réunit une dizaine d'élèves d'âges et de niveaux extrêmement variés, certains même pratiquant un autre instrument que le violoncelle.
Davantage qu'à l'étude particulière propre à chaque instrument, c'est au sens même de la musique qu'Arsène tâche d'intéresser ceux qu'il appelle ses apprentis, usant d'expériences très diverses, parfois déroutantes, pour y parvenir. Prenant souvent appui sur les techniques théâtrales, puisant chez Stanislavski mais aussi chez Diderot, il dévoile l'importance du monde intérieur chez le musicien et refuse de dissocier technique et musique, considérant l'art d'interpréter comme un tout.
Dans ce cadre idyllique et propice à l'épanouissement personnel, l'apprentissage n'est pas circonscrit aux leçons proprement dites, mais se prolonge et se développe bien au-delà, à la faveur des nombreuses discussions qui animent les repas, les promenades ou les rencontres impromptues dans le grand jardin. Si l'inlassable exigence d'Arsène trouve toujours un écho, y compris chez les plus jeunes, c'est qu'elle est servie par un perpétuel enthousiasme, parfois débridé, toujours communicatif. En se disant professeur amateur, il réhabilite le sens premier de ce mot à ce point dévoyé qu'on en a oublié la racine, amare : aimer.
Très largement inspiré d'expériences vécues par Jérôme Pernoo, cet ouvrage peut être aussi bien lu comme un roman que consulté comme un guide.
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Itinéraire d'un chanteur à travers vingt années de correspondance (1844-1864)
Julius Stockhausen
- Symetrie
- 12 Janvier 2011
- 9782914373685
Jules Stockhausen (1826-1906), célèbre baryton et pédagogue allemand, ne rejoint sa patrie d'élection qu'après un long cheminement. Né à Paris, il passe sa jeunesse à Guebwiller (Haut-Rhin), ville natale de sa mère, cantatrice, avant d'aller faire ses études dans la capitale. Élève au Conservatoire, c'est en dehors de l'institution qu'il trouve son véritable maître, Manuel García. Après avoir tenté sa chance en Angleterre, il se tourne vers la scène, en Allemagne puis à l'Opéra-Comique, pour se consacrer enfin à son répertoire de prédilection, le lied et l'oratorio, avec lequel il parcourt l'Europe. Interprète scrupuleux, il souhaite bientôt disposer d'un choeur et d'un orchestre pour mettre en oeuvre un vaste programme musical et obtient en 1863 la direction de la Société philharmonique et de l'Académie de chant de Hambourg. Telles sont les étapes suivies à travers vingt années d'une correspondance vibrante des découvertes, des luttes et des expériences d'un jeune homme à la curiosité insatiable. Jules Stockhausen s'y montre à la fois excellent épistolier, critique sévère ou admirateur fervent, témoin avisé de la vie musicale et politique. Parlant quatre langues, il en joue à merveille au gré de l'humeur et des sentiments. Au fil de la plume apparaissent les portraits, savoureux ou sensibles, de nombreux artistes : ses professeurs Louis Ponchard, François Habeneck et Manuel García ; Marietta Alboni, Jenny Lind ou Pauline Viardot, vedettes de la scène ; Clara Schumann avec laquelle le chanteur donne d'innombrables concerts ; Joseph Joachim et Johannes Brahms, mais aussi Camille Saint-Saëns, Charles Gounod ou Anton Rubinstein. C'est en même temps une invitation au voyage dans quelques hauts lieux de la musique, de la Société des concerts du Conservatoire à Exeter Hall, du Cirque des Champs-Élysées aux Fêtes musicales du Rhin, de la salle du Gürzenich qui ouvre ses portes à Cologne à la cathédrale de Brême où se pressent 3 000 auditeurs pour écouter la Passion selon saint Matthieu. Vie quotidienne, tournées harassantes, succès et découragements, tourmentes sentimentales, le lecteur partage l'intimité d'un artiste passionné, aussi ambitieux qu'exigeant, dont la foi profonde s'associe à une haute idée de sa mission.
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L'invention des genres lyriques et leur redécouverte au XIX siècle
Agnès Terrier, Alexandre Dratwicki
- Symetrie
- 1 Avril 2010
- 9782914373654
Pour la première fois, un ouvrage s'intéresse de manière concomitante aux genres de la tragédie lyrique et de l'opéra-comique, le second se nourrissant fortement de la caricature du premier. Les passerelles lancées entre l'un et l'autre sont multiples : rapport au merveilleux, travail sur la déclamation, modernité musicale et enjeux sociaux et politiques. Autre nouveauté abordée, la question de la résurgence cet opéra « classique » au XIXe siècle. Abandonnant les deux genres à l'acmé de leur notoriété (vers 1780), le lecteur les retrouve - dans une troisième partie - environ un siècle plus tard, à une époque où les conceptions romantiques de l'opéra font d'Armide ou de Richard Coeur-de-lion des curiosités divertissantes. Un culte pour la grandeur classique trouve alors de fervents défenseurs, dont les plus zélés insufflent à leurs propres compositions une saveur passéiste. C'est dans ce contexte que s'inscrivent, au tournant du XXe siècle, Pénélope de Fauré, Déjanire de Saint-Saëns ou Salamine de Maurice Emmanuel.
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Dominique Lemaître : l'instant et l'éternité
Pierre-Albert Castanet
- Cig'Art
- 2 Avril 2005
- 9782858940172
Empreinte de couleurs poétiques, la musique de Dominique Lemaître n'appartient à aucune école et ne dépend d'aucune esthétique référentielle. Tout au plus, sa palette de charme opère avec sincérité en évoquant quelques sources sentimentales venant de ses premières amours électroacoustiques ou de sa culture approfondie des grandes pages musicales du XXe siècle. Face à la multiplicité des centres d'intérêts que revêt le grand oeuvre du compositeur, l'ordonnancement sous la forme de dominos (" Prétextes et contextes " , " Allusions et illusions ", " Impressions et expressions ") a servi de trame thématique aux diverses conversations avec Pierre-Albert Castanet. Parmi moult questions-réponses, sont ici abordés - outre les domaines astrophysique et mythologique - les rapports aux arts (poésie, peinture, cinéma...), les concepts esthétiques de " post-modernité " ou de " barocco ", les binômes circonstanciés cernant l'oeil & l'oreille, timbres & matériaux, style & idée, espace & temps ... Suivant un rituel somme toute bien établi, les oeuvres de Dominique Lemaître rompent le silence, s'épanouissent puis y retournent ... d'où le titre poétique du présent ouvrage : " L'instant et l'éternité ".
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L'ouverture d'opéra en france, de Monsigny à Méhul
Patrick Taïeb
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Mars 2007
- 9782853570176
L'histoire de la musique identifie si profondément la période dite « classique » à Haydn, Mozart et Beethoven que la musique française entre la fin du baroque (Rameau) et le début du romantisme (Berlioz) paraît suivre le mouvement européen sans parvenir au niveau qualitatif des trois viennois. La comparaison entre des chefs-d'oeuvre bien connus à la fois par le concert et par le disque, et une production lyrique française ignorée de la discographie contemporaine n'est pas la méthode la plus adaptée pour évaluer l'intérêt ou comprendre la force d'un art dramatique d'une richesse insoupçonnée. L'étude de plusieurs centaines d'ouvertures d'opéra composées entre 1760 et 1815 révèle une production française reposant sur une esthétique spécifique qui se caractérise par la confiance dans la capacité de la musique instrumentale à annoncer un drame lyrique dans tous ses aspects (littéraire, visuel, poétique). En s'intéressant aux discours théoriques et à la critique, aux procédés dramatiques imaginés par les librettistes et les compositeurs, au style et au statut des ouvertures qui, pendant la Révolution, s'imposent comme un répertoire symphonique national, cette étude attire l'attention sur des ouvrages de Philidor, Monsigny, Cherubini et Méhul, qui ont servi de socle esthétique au théâtre lyrique français et européen du XIXe siècle. Elle invite aussi à revoir en profondeur l'historiographie relative à ce genre en tenant compte de l'esthétique particulière de l'opéra français de la fin du XVIIIe siècle.
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Moyens d'investigation et pédagogie de la voix chantée
Guy Cornut, Collectif
- Symetrie
- 1 Avril 2005
- 9782914373012
De la connaissance de la physiologie à l'analyse psychologique, du fonctionnement vocal à la perception acoustique, ce livre éclaire le sujet complexe de la voix chantée par une approche multi-disciplinaire.
Ce tableau brossé par des médecins, des chercheurs et des pédagogues - et enrichi par les exemples sonores et vidéos joints sur le cédérom - donne à penser à tous les pédagogues de la voix, et plus généralement à toute personne directement concernée par la voix chantée. -
Époux depuis 1955 de Marie-Claire Bancquart, professeur à la Sorbonne, poète, écrivain, critique littéraire... Après des études au Conservatoire national supérieur de Paris (violon, alto, musique de chambre, contrepoint, fugue, composition), Alain Bancquart entre comme troisième alto solo à l'Orchestre national de France, poste qu'il occupera jusqu'en 1973. Il devient ensuite directeur musical des orchestres de régions de l'ORTF. En 1976-1977, il est directeur musical de l'Orchestre national de France. Fin 1977, il devient inspecteur de la musique au ministère de la Culture. À ce titre, il a été à l'origine de la création du Centre de documentation de la musique contemporaine et de la collection " Musique française d'aujourd'hui ". Parallèlement, il est producteur pour Radio-France de " Perspectives du vingtième siècle ". Cette série de concerts publics, consistant en sept ou huit journées de musique contemporaine par an, lui permettra de découvrir et de faire connaître un grand nombre de compositeurs et de susciter la création de leurs oeuvres. En 1984, il abandonne son poste au ministère et la production de " Perspectives du vingtième siècle " pour devenir professeur de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et responsable des études d'écriture et de composition. En 1995, il fait valoir ses droits à la retraite et se consacre depuis lors uniquement à la composition. Pendant toutes ces années de carrière, Alain Bancquart n'a jamais cessé de composer. En 1967, il a entrepris l'élaboration de systèmes d'écriture en micro-intervalles qu'il a utilisés et utilise encore avec une grande rigueur. Parmi ses oeuvres nombreuses on peut citer : deux trios à cordes, quatre quatuors à cordes, un quintette à vent, cinq symphonies pour grand orchestre, des oeuvres concertantes pour violon, violoncelle, harpe, deux opéras de chambre, plusieurs oeuvres pour instruments seuls et deux pièces pour trio à cordes et orchestre. Entre 1995 et 2000, il écrit un cycle de six oeuvres instrumentales et vocales d'une durée de deux heures sur des textes de Marie-Claire Bancquart, le Livre du labyrinthe dont il a dirigé l'intégrale en mai 2000 à Radio-France. Un double CD incluant ce cycle a été édité par Mode/records (New-York). Il dirige l'atelier instrumental de musique contemporaine du Conservatoire national de région de Versailles. Alain Bancquart a reçu le Grand Prix de la Sacem et le Prix national de la musique.
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Henry Prunières (1886-1942) ; un musicologue engagé dans la vie musicale de l'entre-deux-guerres
Myriam Chimènes, Florence Gétreau, Catherine Massip
- Societe Francaise De Musicologie
- 20 Octobre 2015
- 9782853572460
Henry Prunières (1886-1942), l'un des grands musicologues français de la première moitié du xxe siècle, demeure présent pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la musique de cette période et qui se sont nourris des riches pages de La Revue musicale ou de l'un des importants ouvrages qu'il a signés. Pourtant, jusqu'ici, aucune monographie ne lui avait été consacrée. Fruit des travaux d'un séminaire de recherche international, cet ouvrage comble cette lacune.
Auteur de deux thèses sur L'Opéra italien en France avant Lully et Le Ballet de cour avant Benserade et Lully, Henry Prunières est aussi ouvert à la musique de son temps et côtoie de nombreux compositeurs de premier plan. Éditeur de la première édition monumentale des oeuvres de Lully, il reste avant tout le fondateur, en 1920, de La Revue musicale, tribune ayant rassemblé des chroniqueurs et des artistes essentiels du xxe siècle dans un esprit de rare ouverture à des domaines divers, faisant appel à la musicologie historique, couvrant toutes les époques y compris la musique contemporaine, sans négliger la danse, le jazz, le disque ou l'étude des rapports aux autres arts. Ce livre atteste la richesse de la personnalité d'Henry Prunières et l'ampleur des voies qu'il a ouvertes.
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Les violons de la musique de la chambre du roi sous Louis XIV
Bernard Bardet
- Societe Francaise De Musicologie
- 26 Décembre 2016
- 9782853572514
Le présent ouvrage se propose de mettre en lumière l'organisation du corps que formaient les violons du Roi, ceux de la Grande et la Petite Bande de la Chambre, ainsi que leur vie privée et professionnelle.
La période du règne de Louis XIV choisie comme cadre chronologique bénéficie de sources d'archives abondantes largement restituées ici. Elle coïncide exactement avec des événements capitaux de l'histoire des violons du Roi : le début de la régence d'Anne d'Autriche voit se former la première organisation complète des Vingt-quatre Violons en association, et, quand le Roi-Soleil s'éteint, les Petits violons formés au temps de Lully, disparaissent. Les nombreuses découvertes de documents inédits dans les minutes notariales parisiennes permettent de comprendre comment se perpétuait le métier, comment s'édifiaient les dynasties de musiciens ou quels étaient les liens entre l'ancienne corporation des joueurs d'instruments et la musique royale. Les contours de leurs activités musicales se dessinent grâce aux musiques qu'ils ont laissées et aux livrets des spectacles de cour auxquels ils ont participé.
Mémoires et journaux du temps proclament la qualité des exécutions données par les violons du Roi. Tous célèbrent à l'envi ces deux corps de musiciens qui recueillaient une admiration unanime, qu'elle vînt du connaisseur ou de l'amateur. Leur renommée franchit le xviie siècle et la place que Voltaire assigne dans Le Siècle de Louis XIV à la Grande Bande reste un signe révélateur de son influence. Les Vingt-quatre Violons du Roi furent une pépinière d'où sortirent de vigoureux talents : les compositeurs Nicolas Clérambault, François Rebel, Jean-Baptiste Sénaillé, Jacques Aubert, les danseurs Pierre Beauchamp, Jean Favier et la cantatrice Mlle Desmatins. À cette influence familiale, il convient d'ajouter à l'actif des violons du Roi leur influence dans l'évolution des formes musicales, notamment dans la transformation de la suite en sonate. Désormais, la musique de chambre s'imposait dans la pratique musicale en France.
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L'analyse de la musique de film : histoire, concepts et méthodes
Jérôme Rossi
- Symetrie
- 10 Janvier 2022
- 9782364851009
Par la richesse de ses sources et de ses citations, par la multiplicité des définitions de termes et d'exemples d'analyses, par son organisation thématique, cet ouvrage est indispensable tant aux historiens et théoriciens du cinéma qu'aux musicologues, compositeurs et cinéphiles.
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Frédéric Chopin et ses amis musiciens français
Jean-jacques Eigeldinger
- Ditesheim
- 1 Juillet 2021
- 9782839933063
Quels ont été les musiciens français les plus proches de Chopin à Paris au ?l des ans ? Leurs liens renvoient un regard vivant sur l'artiste et sa personnalité autant que sur sa position dans la capitale.
Pleyel, l'inventif facteur des pianos préférés, et Franchomme, le violoncelliste qui chante comme personne sur son instrument, partenaire chambriste et collaborateur idéal, sont les intimes de la première heure et jusqu'à la dernière. Au moment où George Sand entre dans la vie de Chopin (1838), Delacroix esquisse leur double portrait (inachevé), symbole de la musique, de l'amour et de l'amitié qui les réunit. Dans la décennie suivante le couple s'installe au coeur du quartier de « La Nouvelle Athènes », square d'Orléans, véritable ruche d'artistes. En alternance estivale, George Sand accueille proches et amis dans son domaine de Nohant, havre de création pour le compositeur.
Pauline Viardot, vingt ans à peine, inspire Consuelo à la romancière et charme par l'étendue de son répertoire qui va du bel canto baroque et de Mozart adoré au grand opéra romantique. Le solitaire Alkan, pianiste de haut vol et compositeur empreint de génie, s'attache à Chopin (ils partagent le culte de Johann Sebastian Bach) et, en compagnie de Delacroix, contribue à adoucir la souffrance des dernières années. Les entretiens esthétiques du peintre et de Chopin autour d'oeuvres aimées (Mozart toujours ; Rossini ; Beethoven parfois) ou de musiciens peu prisés (Berlioz, Meyerbeer, Verdi) s'étendent sur dix grandes années, fruits d'une des plus nobles amitiés dans l'histoire des arts.
Parmi les musiciens étrangers établis à Paris Liszt, Ferdinand Hiller et Bellini ont compté pour le maître polonais jusque vers le milieu des années 1830. Mais ceci est une autre histoire. -
Chopin et son tourment écrit : entre son et signe
Jean-jacques Eigeldinger
- Ditesheim
- 1 Mai 2023
- 9782839939096
Le génie de l'improvisation est à la base du jeu de Chopin et d'une part importante de sa composition. Les qualités infinies de sonorités propres au piano et l'art d'en toucher inspirent largement les contours de sa création. Or la notation exacte des moindres inflexions se heurte à la versatilité de celui qui, tributaire de l'instant présent, parle à travers l'instrument. de là une lutte chez le compositeur-pianiste entre le fugitif et le durable, entre élément fixe et variable, entre son et signe : ce que Chopin a appelé son « tourment écrit ». Car chez lui la main qui touche le clavier n'est pas celle qui tient la plume.