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Littérature
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Pourtant la mort ne quitte pas la table
Gianni-G Fornet
- Editions Moires
- Clotho
- 12 Décembre 2012
- 9791091998017
Gianni-Grégory Fornet livre ici un recueil de quatre textes de scène à travers lesquels il nous invite à revisiter des lieux oubliés. Réitérative, obsessionnelle, la chute y est omniprésente.
"Pourtant la mort ne quitte pas la table" emmène le lecteur dans une maison oubliée, un lieu vétuste, avec ses souvenirs qui encombrent. On s'accroche, on trébuche, on y fait son deuil, on se vide de la mélancolie accumulée sur une table, une mélancolie offerte à toutes les fiancées.
Suivi de :
Zéro % de croissance La Cabane des délices Dans un vaste jardin... -
Paysages nomades #2 derriere la porte
A 16 Mains Creation
- Editions Moires
- Clotho
- 15 Septembre 2015
- 9791091998192
Quatre auteurs, Baptiste Amann, Myriam Boudenia, Mariette Navarro et Arnaud Poujol, nous livrent des brèves séquences dramatiques illustrées par quatre dessinateurs, Adrien Demont, Richard Guérineau, Laureline Mattiussi et Guillaume Trouillard. A l'origine du projet, quatre équipes un auteur/un dessinateur. Les contraintes sont pour chacune : un dialogue d'une durée de 5mm homme/femme sur le thème "Derrière la porte", illustré et filmé pendant la création du dessin. Des arrêts images du film sont alors choisis pour le livre révélant ainsi les étapes de création de chaque dessin.
Ce livre est une commande du Glob Théâtre pour une installation itinérante avec deux comédiens, qui chuchotent à l'oreille du public les turbulences de nos existences, et un écran sur lequel sont projetés les 4 films :
Les chambres, texte de Mariette Navarro illustré par Laureline Mattiussi Négociations, texte de Baptiste Amann illustré par Richard Guérineau Derrière la porte de la chambre froide, texte de Myriam Boudenia illustré par Adrien Demont Behind the green door, texte d'Arnaud Poujol illustré par Guillaume Trouillard Préface de Joël Brouch -
Gianni-Grégory Fornet évoque dans ce livre une traversée organique nourrie de voyages dans le temps et dans l'espace, de pratiques ascétiques et de réminiscences obsessionnelles. Ce récit s'articule à la croisée de trois sources : Nudité de Giorgio Agamben, La nuit sexuelle de Pascal Quignard, la vie de saint François d'Assise, et raconte comment Francis Cothe a soldé sa mémoire et sa constante métamorphose, pour une renaissance possible.
Ce théâtre mental Parler aux oiseaux est un déroulé de paysages parlés, pensés, chantés, que le narrateur Francis Cothe dévoile jusqu'à l'aboutissement de sa métamorphose. -
« J'ai deux pays, la France et le Portugal. Mon grand-père et des milliers de Portugais sont arrivés en France en fuyant le régime autoritaire de Salazar. » L'auteure nous livre ici une migration ancienne, intime et politique, un fado de l'âme et de l'exil que jusque-là elle avait caché comme un secret impossible à prononcer, à travers les figures d'un père et de sa fille.
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Jean Palomba écrit dans ce recueil pour nos yeux et nos oreilles trois poésies : "parcs & Parques" suivi de "Muihr, faire part de texture" et de "Dictionnaire non réaliste". Au lecteur il dit, Avant d'écrire, je me disais enfin non je ne me disais rien. J'avais : les mots chute, lèvres et feuilles ; le souvenir de pensées dans une hutte toute pleine de sensations végétales, et cette image lointaine comme une respiration de femme au verger sous la lune d'agrume ; aussi Livia, son rire de pomme acidulée. Tout ça n'était pas qu'érotique, il y avait cette idée de variations autour d'une Parque, une qui file.
Enfin, avant d'entrer, et pour faire court, il faudrait t'imaginer dormant, rêvant et tes paupières frémissent. Tu traverses les parcs que tu as au fond, et qu'au fond tu as toujours voulu parcourir... sur un pied, (parfois tu trembles), sur deux, sur les mains, sur la cime des arbres. Le parc, tu le serres entre tes bras car dedans, il y a la vie, toute la vie possible. Presque toute. Pourquoi? Parce que... -
Les retrouvailles entre un mentor et son disciple, séparés par la Révolution, s'avèrent d'autant plus difficiles que le maître semble être impliqué dans la disparition d'une femme. Sur fond de chaos politique, une histoire d'amour finit de sceller le destin d'un homme, d'une génération, et plusieurs pages de l'histoire d'un pays - tous acculés à l'impasse. L'Impasse est un roman qui se passe en une journée, un certain 22 février. Ce sont les retrouvailles d'un narrateur (jeune et brillant universitaire) avec son mentor qu'il a perdu de vue depuis quelques années à cause, ou peut-être grâce, à la Révolution tunisienne. L'histoire est un peu simple, mais elle est trop complexe. C'est l'histoire d'un homme de plus de 60 ans, brisé, qui n'est plus que l'ombre de lui même. Son élève est meurtri de voir son mentor perdu, apparemment à cause d'une femme dont c'est l'anniversaire, le 22 février. Au cours de ces retrouvailles, le mentor qui s'appelle Arkam Mantri raconte ses déboires à son élève, lui même devenu professeur. On comprend qu'il y a un vrai problème. Un conflit de générations sur fond de révolution, sur fond de crise économique, politique, sociale, morale, dans un pays où il y avait de l'espoir, qui a vécu une vraie révolution, mais où beaucoup de choses se passent mal à commencer par le fanatisme religieux. Le narrateur raconte comment il cherche à aider son mentor. Il cherche aussi à dialoguer avec d'autres personnes comme Rabii, le colonel, et Momo, le barman, conscient lui aussi de la réalité et surtout de l'histoire de son pays. Il s'agit d'un voyage, d'une histoire d'amour impossible. Alors que le narrateur et son maître sont conscients que sur fond d'hypocrisie sociale, de morale ambiante, l'amour est vraiment impossible.
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Dans une forme poétique qui interroge le rythme, la répétition, la notion de personnages à travers l'usage du prénom, funky collège, un recueil de trente-deux poèmes, interroge la vie d'un collège qui pourrait être n'importe quel collège. Il ne s'agit pas de dresser un portrait sociologique du collège du début du 21ème siècle, mais d'utiliser ce cadre si vivant pour entendre ou lire des situations sans émettre de jugements. On suit des moments de la vie de jeunes adolescents dans ce qu'ils ont de plus abrupt comme dans ce qu'ils ont de plus enthousiasmant, vivifiant. Ainsi, un anniversaire un peu particulier, une promenade dans une zone commerciale, un conseil de classe, le retour d'une collégienne après une longue absence, un déjeuner de cantine, un virus qui se transmet, une lecture à voix haute, et bien d'autres réjouissances et déconvenues qui peuvent se vivre au collège. Le quotidien de la vie collégienne crée alors un suspense, une attente. Que peut-il se passer entre ces jeunes adolescents ?
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Sous le pont" suivi de "le gant
Khallouf Abdulrahman
- Editions Moires
- Collection Nyx
- 8 Juillet 2017
- 9791091998307
Ce livre réunit deux textes de théâtre de l'auteur Abdulrahman Khallouf. Sous le pont, l'histoire d'un jeune réfugié syrien, et Le gant qui raconte le retour d'un résident syrien dans son pays au bout de 30 années. Livre publié avec le soutien du CNL. Livre sélectionné par la Rectorat de Bordeaux dans le programme à la découverte des écritures contemporaines pour le théâtre pour les collèges et lycées 2017-2018.
Sous le pont : « Tu devrais venir en Syrie, toi ! Tu vas être heureux, tu verras c'est quoi une vie de chien. » C'est ainsi que parle Jamal, énième réfugié qui a la chance, ici, d'avoir un nom, à moins que celui-ci ne soit pas vraiment le sien. Dans cette pièce de théâtre, représentative de la misère qui domine le monde, le dramaturge et metteur en scène Abdulrahman Khallouf opère chirurgicalement, donc théâtralement, comme pour nous mettre en face de nous-mêmes - paradoxaux, hypocrites, indigents ou tout bonnement tous, nous tous, humainement - Sous le pont.
Le gant : Dans cette pièce, l'auteur raconte l'histoire d'un résident syrien qui décide, suite à un accident du travail et après trente années passées en France, de retourner dans son pays avec sa femme, laissant derrière lui ses enfants et son piano.
Http://www.leseditionsmoires.fr/sous-le-pont.html -
Un roman panique préfacé par Fernando Arrabal.
Deux jumeaux, âgés de quelques heures, sont trouvés un matin dans une poubelle de tri sélectif, miraculeusement vivants. Ils passent leur petite enfance dans un foyer d'accueil, avant d'être adoptés par un jeune couple, les Arenas. Les années passent, Paul et Tristan grandissent, suivent une scolarité et reçoivent une éducation religieuse, puis survient l'adolescence au cours de laquelle ils se lancent dans une quête identitaire absolue. Paul se construit une armure de muscles pour se protéger du monde extérieur. Tristan passe un pacte avec Méphistophélès pour atteindre la Connaissance. La raison épouse leurs folies, tandis que la vertu engendre leurs vices. Un roman panique qui mène le lecteur aux confins de la perversion, de la démence et de l'absurde. -
Sous forme de courts monologues, un type parle mais de quoi il parle? Contrairement à ce qu'on peut penser au début on finit par entendre quelque chose qui nous fait dire qu'on n'est pas les seuls. C'est une parole directe qui embarque, de ces figures de tous les jours qui tiennent à leurs mots pour ne pas tomber, en gardant au fond, c'est pas plus mal, ce désir maintenu de savoir si l'autre aussi.
Avec une préface de Jean-Pierre Ryngaert : Ce que parler veut dire -
Rage mue, breviaire du poete mort
Palomba Jean
- Editions Moires
- Clotho
- 12 Décembre 2013
- 9791091998086
Jean Palomba écrit pour les yeux et les oreilles. Rage Mue, bréviaire du poète mort conte la vie textuelle d'un graphomane illuminé. Quelqu'un (je), une voix (Muihr), traversés d'amours et de haines, cheminent par erreurs hallucinées vers la mort. Une poésie en prose follement douce qui plonge dès les premières lignes le lecteur dans un univers incroyable et infini, fourmillant de : je, Muihr, ton de la conscience, écho de la pensée, femme aux visages multiples, globicéphales tropicaux, souvenirs d'enfance(s), rêves, fantasmagories,... Et aussi quelques dérèglements comme la narcolepsie, l'alexie, la jargonaphasie, la télépathie, l'ubiquité.
L'univers intime que l'auteur nous livre ici est un enchantement, magnifiquement construit. On traverse les temps, les espaces, le rêve devient réalité, le réel prend des formes oniriques. On s'approprie sa poésie, ses propres exigences d'écriture, pour une vraie liberté de lecture. -
Une barque pour lesbos et autres poemes
Al-Jarrah Nouri
- Editions Moires
- Collection Nyx
- 3 Novembre 2016
- 9791091998260
Traduit par Aymen Hacen de l'arabe syrien. Une barque pour Lesbos, poème épique et polyphonique fait des Syriens les nouveaux Troyens, où la poétesse grecque Sappho prend dans ses bras, dans son giron, sur son île, Lesbos, dont elle avait été exilée en Sicile, les enfants syriens qu'elle fait siens. « Quels sont tes invités portés par les vagues, vivants et assassinés Et l'écume tend sa langue pendue léchant le cou de l'enfant en refluant sur un bleu silencieux. Sappho, toi qui apprends la passion aux jeunes gens, voici les petits amoureux de Syrie venus silencieux à toi, légers, et leur beauté éclair occupant les fenêtres. Prépare-leur le banquet Et avoue-leur qu'il s'agit de leur dernier repas. » À ce texte essentiel de la poésie arabe de notre temps, nous avons ajouté d'autres poèmes où Nouri Al-Jarrah réécrit quelques-uns des mythes grecs à la lumière desquels l'actualité brûlante est déchiffrée. Sans doute est-ce pour nous une façon de retrouver la lumière de la mer Méditerranée, mer aujourd'hui semblable à une grosse tache de sang.
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Le desespoir de noe et autres poemes
Al-Jarrah Nouri
- Editions Moires
- Collection Nyx
- 21 Juillet 2017
- 9791091998314
Un recueil du poète syrien Nouri Al-jarrah, traduit par le poète Aymen Hacen. Dans ce nouveau volume, inédit, Nouri Al-Jarrah se sert de figures bibliques et coraniques pour écrire la tragédie du peuple syrien. À ce titre, il s'agit plus d'une épopée que d'une série de poèmes, car ces textes, écrits entre 2013 et 2017, se conjuguent, s'articulent et résonnent ensemble dans un seul et même élan : celui qui a fait que de la lumière du cri et du sursaut d'un peuple, les ténèbres et la désolation aient aussitôt pris le dessus. Nouri Al-Jarrah n'est cependant pas désespéré. Son chant fait des Syriens les Troyens du XXIè siècle et par là même les destine à un avenir certain. C'est moins une prophétie qu'une foi humaniste exprimée par la poésie. Comme le poète, nous croyons en l'avenir du Printemps...
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Paysages nomades #4 voyages suspendus
Seize Mains Creation
- Editions Moires
- Clotho
- 21 Septembre 2017
- 9791091998321
Une installation du Glob théâtre, une publication des éditions Moires. Quatre auteurs francophones sont invités à découvrir Bordeaux, et nous livrent chacun une histoire qu'ils ont vécue - ou peut-être pas - dans les rues de la ville. On les suit à travers les Chartrons, les Bassins à flot, la Bastide, Saint-Michel, et beaucoup plus loin encore... Jusqu'au coeur des turbulences de nos existences.
Quatre auteurs : Hakim Bah, Luisa Campanile, Guillaume Corbeil, Sonia Ristic. Quatre dessinateurs : Alfred, Christian Cailleaux, Régis Lejonc, David Prudhomme. Un compositeur : Guillaume Flamen. Un comédien (qui chuchote!) : Jérome Thibault. Une nouvelle installation nomade du Glob Théâtre réalisée dans le cadre d'Agora 2017, Biennale de Bordeaux architecture- urbanisme-design 2017. Et cela se passe tranquillement installés dans des fauteuils-boule, avec un grand écran, des casques et un micro.
À l'origine du projet, quatre équipes un auteur/un dessinateur. Les contraintes sont pour chacune : un texte d'une durée de 5 minutes, illustré et filmé pendant la création des dessins. Des arrêts image des films sont alors choisis pour le livre révélant ainsi les étapes de création de chaque dessin.
Quatre textes illustrés "Bacchus je" : Texte de Hakim Bah, illustré par Alfred.
"Demain, le mois prochain, à l'automne peut-être..." : Texte de Sonia Ristic, illustré par Régis Lejonc.
"Point d'ancrage" : Texte de Luisa Campanile, illustré par Christian Cailleaux.
"Cet homme-là" : Texte de Guillaume Corbeil, illustré par David Prudhomme.
Un livre publié avec le soutien : Glob Théâtre, biennale Agora 2017, Ville de Bordeaux, Iddac -
Ce livre rassemble cinq textes de théâtre. Dans le cadre de la quinzième édition de Trente Trente, les rencontres pluridisciplinaires de la forme courte, cinq auteurs de la Nouvelle-Aquitaine sont invités à écrire le silence :
Solenn Denis : "Ad nauseam" Gianni-Grégory Fornet : "Un jour, on devient un de ceux qui partent" Thomas Gornet : "Ecoutez-nous" Delphine Hecquet : "Room in New York" Arnaud Poujol : "We want war : Brad Pitt et les filles de Mars" Un livre publié avec le soutien de l'Oara, l'Office artistique de la région Nouvelle-Aquitaine. Préface de Jean-Luc Terrade. Aquarelle sur la 4ème de couverture de Robert Keramsi. -
"La télécommande" est une pièce de théâtre écrite par deux auteurs, Abdulrahman et Najdat Khallouf, qui se sont inspirés d'un fait divers. En 2014, l'année où la guerre civile en Syrie est à son apogée, un groupe révolutionnaire s'emparait d'Avicenne, l'hôpital psychiatrique dans la banlieue proche de Damas. Deux mondes entraient alors en collision. Celui des habitants de cet « asile », l'excédent qui ne sert à rien, les décombres d'une société ultra violente verrouillée par les tabous politiques et confessionnels, et animée par la corruption. Et celui des rebelles arrivant en libérateurs, avec toute la certitude et la cruauté indispensables pour mener une guerre. Cette rencontre sera tout à fait explosive. Elle fera voler en éclats notre vision binaire de cette réalité indicible, elle nous fera tenir par la main la racine épineuse du mal syrien et elle nous fera rire de douleur. Livre publié avec le soutien du CNL.
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La vie et les créations arrabaliennes sont indissociables, on peut par conséquent parler d'oeuvre-vie pour évoquer la complémentarité qu'il existe entre la production artistique et le parcours existentiel du dramaturge, cinéaste, poète et romancier Fernando Arrabal. Son histoire est à l'origine de son oeuvre, elle est son essence, elle est son reflet le plus intime :
« Jamais dans l'histoire des arts on n'aura été témoin d'une si parfaite symbiose, poussée à son paroxysme par la confusion panique, entre le créateur et son oeuvre, à tel point que, comme dans le paradoxe de la poule et de l'oeuf, l'on ne sait plus qui engendre l'autre. » « Panarrabalisme », op. cit., p. 87.
Frédéric Aranzueque-Arrieta a donc imaginé un texte qui va au-delà de la réalité factuelle ou historique afin de déterrer la vérité artistique arrabalienne qui s'inscrit dans la pluralité, le paradoxe et la confusion. C'est à travers sa création que Fernando Arrabal est le plus authentique et si l'on veut entrer dans l'homme jusqu'au coeur, c'est en se servant de ses oeuvres comme matériau biographique ou biobibliographique :
« Ses romans, ses poèmes, ses pièces de théâtre, ses films, ses joutes paniques à travers les échiquiers du monde nous rappellent que toutes les formes d'expression qu'il explore sont au service de « l'écriture de sa vie »; il réinvente et redessine en permanence ses contours en jouant à être Dieu, mais sa finalité reste de trouver les mécanismes de la mémoire et les règles du hasard de même que dans un jeu panique. » « Panarrabalisme », op. cit., p. 87.
Parce qu'aujourd'hui Fernando Arrabal est un personnage (au sens théâtral du terme) à part entière et parce que sa vie et son oeuvre se confondent en une oeuvre-vie singulière et unique, l'auteur a voulu en effacer les frontières pour les présenter comme un Tout (= pan en grec), comme une entité indissociable panique, arrabalienne, en suivant le slogan ultime qui définit le Panique :
« La Vie est la Mémoire, l'Homme est le Hasard. » -
Roman théâtre de Louise Doutreligne Suite à une chute de trapèze lors d'une répétition, Lucie découvre qu'elle doit être opérée à coeur ouvert en urgence et devenir porteuse d'une valve artificielle à vie. Soutenue dans cette épreuve par Leïla, son amie d'enfance qui se trouve être aussi sa productrice artistique, Lucie va, lors de son périple hospitalier, faire l'expérience de la disparition du temps en revivant les événements troublants de sa jeunesse passée à Casablanca. Coupées dans leur élan créatif et productif par cette panne de coeur, les deux amies vont entamer une relation étrange avec le chirurgien qui va ouvrir le coeur de Lucie, moyennant un deal tout à fait étonnant... Ici la parole s'adresse comme au théâtre et les intrigues s'enchaînent comme dans un roman, avec l'espoir que les vraies cicatrices aient enfin la peau des vieux chagrins.
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« NO BORDER est un long poème inspiré d'un travail d'écriture de terrain que j'ai mené pendant deux ans à arpenter la Jungle de Calais à la rencontre des hommes et des femmes qui fuient la guerre et la dictature dans leur pays et qui espèrent trouver asile en Europe. C'est une odyssée faite de mille voix, mille espoirs inassouvis, mille révoltes inconsolables, c'est aussi en filigrane l'histoire de ma propre traversée à arpenter sans relâche le ghetto calaisien parmi tous ces exilés au bord du monde. » Nadège Prugnard
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Arrive un moment où Léna refuse de tout son corps de se nourrir, se mettant malgré elle en danger. En proie à un fort sentiment d'abandon et dans l'incapacité d'exprimer sa souffrance, elle s'enferme dans sa solitude et dans le désordre de ses souvenirs où elle convie sa mère, son père, sa grand-mère, sa prof de musique, les élèves de son lycée. Rien au fond sauf un poisson est le parcours d'une jeune adolescente et de sa résilience.
Texte de théâtre publié avec le soutien du CNL. -
Micro climats 2.0 zone de turbulences
A 16 Mains Creation
- Editions Moires
- Clotho
- 7 Novembre 2014
- 9791091998161
Comment certains fragments de vies en nous peuvent-ils résonner et cheminer? La réponse se trouve peut-être dans l'intimité et la chaleur de la voix de ceux qui portent le récit et qui un jour nous le confient. Ou bien dans l'étonnement visuel de voir naître le dessin de ces aventures.
Dix artistes mettent en texte, en dessin et en voix les turbulences de nos existences. Quatre auteurs, Virginie Barreteau, Didier Delahais, Solenn Denis, Gianni-Grégory Fornet, nous livrent des brèves séquences dramatiques illustrées par quatre dessinateurs, Alfred, Christian Cailleaux, Régis Lejonc, David Prudhomme, chuchotées à l'oreille du public par deux comédiens, Laetitia Andrieux et Jérôme Thibault. Monique Garcia, directrice artistique du Glob Théâtre, propose une installation atypique : trois fauteuils-boule, des casques pour le public, un micro pour les comédiens et un écran sur lequel sont projetés les films réalisés pendant la création des dessins. Une installation programmée par le festival novart bordeaux.
Les quatre textes sont :
"72 heures qu'il lui dit adieu", de Gianni-Grégory Fornet illustré par David Prudhomme, "Heil Angels", de Solenn Denis illustré par Christian Cailleaux, "Fantasma d'Amore, de Didier Delahais illustré par Alfred, "Eté 2014", de Virginie Barreteau illustré par Régis Lejonc. -
"J'irai dehors" est un monologue fragmenté. Dans un espace entre dedans et dehors, un homme parle seul, à tout le monde, vit quelque part, derrière une porte, au bout d'un escalier, sur une trajectoire. Porteur d'une identité, poreuse, il est traversé dehors par ceux qui croisent son chemin, et doit composer dedans avec d'autres, au centre de sa polyphonie intérieure. il sort parfois, pour vérifier son existence auprès des autres tout en craignant de les rencontrer ou de les affronter. Une fois de retour dedans, il redoute les intrusions et fabrique des histoires qui se passeraient dehors. Il imagine ainsi dans sa tête l'expérience qu'il peut faire de l'autre, à l'abri de la réalité, où imaginaire et situations vécues se confondent. Il cherche dans son for intérieur ce qui lui permettrait de croire à la réalité de son existence, s'éprouvant dans la relation avec les mots comme joue un enfant pour créer un monde dans lequel il peut vivre. Il hésite, échafaude, témoigne de ce qu'il pense approximativement des choses de sa vie, en faisant état de sa fragilité, de son désir d'être avec et sans les autres. Il tente par la dérision et l'humour, de réinventer devant nous les motifs de sa présence au monde, lui permettant ainsi, en funambule de sa langue, de garder l'équilibre pour continuer d'espérer entre l'élan et la chute.
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Jackson et Rodrigue mènent une vie de misère, traversant les villes avec leur table de jeu pour gagner un peu d'argent. Jusqu'au jour où Jackson se retrouve seul, sans un sou et sans toit dans les rues de Port-au-Prince. Le ciel sans boussole est le récit d'un destin bouleversant, dans un pays toujours touché par les catastrophes. Un premier roman.
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Derriere les grilles du luxembourg
Mehler Pablo
- Editions Moires
- Lachesis
- 3 Septembre 2013
- 9791091998079
Prix Ozoir'Elles 2014 Jardin public mais aussi lieu secret, le Luxembourg est la toile de fond commune aux sept nouvelles de ce recueil. Celui qui flâne régulièrement dans ce Jardin voit des détails qui demeurent invisibles au promeneur occasionnel. Nombre de visages lui sont familiers. Il les croise toujours aux mêmes endroits, figés dans des rôles immuables. Il ne s'émeut plus car, avec le temps, il a appris que le Jardin est un univers à part et qu'il est illusoire de tenter d'en comprendre les usages et les règles. Il se plaît juste à observer ces intimes inconnus. Peut-être qu'en découvrant ces histoires, le lecteur retournera au Luxembourg avec un regard légèrement altéré. Il observera alors davantage les gens que rien ne distingue de l'ordinaire, conscient cette fois que derrière l'apparente banalité se cache parfois une histoire hors du commun.
Dans le jardin du Luxembourg il se passe des choses que le promeneur ne voit pas et n'entend pas. Pourtant, il y croise la jeune femme et son chien, le loueur de bateaux, l'habitué, les enfants dans l'aire de jeux, le joggeur, le flâneur, le gardien, l'attaché parlementaire, bref, tous ceux qui vivent justement une histoire dans ce Jardin. Avec style, humour et beaucoup d'intrigues, Pablo Mehler nous livre dans ce recueil sept histoires incroyables et captivantes!