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Hoebeke
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Un livre de merveilles. á Aussi longtemps que je vivrai, jfentendrai les chutes dfeau, le chant des oiseaux et du vent, jfapprendrai le langage des roches, le grondement des orages et des avalanches et je resterai aussi pres que possible du coeur du monde. Et qufimporte la faim, le froid, les travaux difficiles, la pauvrete ! â Cet ete passe dans la Sierra, dans lfeblouissement des matins clairs et des cieux sans limites fut pour John Muir une revelation. Comme si tout ce qufil avait jusque]la espere, pressenti, attendu, prenait forme soudain, decidait de sa viec Engage une saison pour accompagner des moutons en transhumance vers la Yosemite Valley, en 1849, Muir note tout ce qufil voit, vagabonde, bavarde avec les bergers, sfenivre de la vie au grand air, de la liberte merveilleuse des campements, le soir. Et plus il monte, plus la nature devient sauvage, plus il est envahi, submerge, bouleverse par la beaute du monde . plus il lui semble qufil rentre enfin chez lui.
Un ete dans la Sierra a un ton, un rythme proprement uniques, le charme inimitable des premieres fois : cette decouverte qufil nous fait partager, dfune splendeur ou tout, plantes, animaux, paysages, semble vouloir concourir a la meme exultation . et a la decouverte dfune part de lui]meme jusque]la inconnue.
Ce livre, devenu aux Etats]Unis un classique, devait faire de John Muir une legendec -
Le phare, voyage immobile
Paolo Rumiz
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 29 Avril 2015
- 9782842305277
Paolo Rumiz n'en est pas à son premier voyage, lui qui a longé les 7 000 kilomètres des frontières de l'Europe, de l'Arctique à la mer Noire, traversé les Balkans, franchi les montagnes à la recherche d'Hannibal, descendu le cours du Pô... Et pourtant il s'apprête en ce printemps 2014 à vivre le plus étonnant d'entre eux. Son premier voyage immobile. Isolé dans un phare perché sur un rocher au milieu de la Méditerranée, avec pour seuls compagnons les gardiens. Et soudain le sentiment d'être libéré, sans agenda, sans horaires, sans aucune connexion avec le monde, enfin loin de tout mais curieusement peut-être aussi au centre de tout. Un nouvel univers où plus rien ne ressemble à rien, où même les étoiles ne semblent pas être à leur place. Se consacrant à l'exploration de son minuscule environnement, un kilomètre de long sur deux cents mètres de large, il nous raconte la nature, le cri des oiseaux, le silence des poissons, nous décrit le bâtiment où il loge, la lanterne du phare. Il nous parle tempêtes, orages, vents et nous fait partager le quotidien des gardiens, ceux d'aujourd'hui mais aussi ceux de jadis. C'est avec une indéniable volupté que ceux qui rêvent d'île déserte et de vie d'ermite se laisseront entraîner dans ce voyage immobile tout en délicatesse, empathie et érudition.
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Aux frontières de l'Europe
Paolo Rumiz
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 24 Mars 2011
- 9782842304027
« Une vraie frontière, avec des barreaux, des barbelés, la police qui fouille tes bagages et contrôle tes papiers avec suspicion: à l'heure où les frontières tombent, où les rideaux de fer se désagrègent et où le "global" atténue le sens de l'ailleurs, j'ai cherché la limite de l'Europe, les confins de l'Union dans la terre des fleuves, des forêts et des lacs, où nombre de peuples ont été balayés et où affleurent encore les ruines des grands empires. J'ai fait un voyage "vertical" de l'Arctique à la Méditerranée, des pâles terres du Nord aux contrées brûlantes du Minotaure. Un voyage dans l autre Europe. Un voyage en sac à dos et transports en commun - des cars aux fabuleux trains russes. Un voyage avec et parmi les petites gens, le long d'une route qui s'est tracée d'elle-même de rencontre en rencontre ».L esprit, l âme d un pays, a fortiori d un ensemble de pays se choisissant un destin commun ne se donnent jamais mieux à lire que dans les marges, sur les frontières par ce à quoi ils s opposent, ou ce dont ils se distinguent. Fort de cette conviction, Paolo Rumiz a entrepris en 2008 un voyage de 7 000 kilomètres, de l Océan Arctique à la mer Noire par tous les moyens populaires de déplacement, passant d un bord à l autre, depuis Rovaniemi, en Laponie finlandaise jusqu à Odessa.Il traverse des postes de douanes, des grillages, des barrières avec des miradors et des projecteurs, il vit des confiscations de marchandises, des attentes interminables, des arrestations, des rackets, des règlements de compte entre mafieux, des contrôles de visas, mais aussi la générosité des simples gens. D Odessa, il prend un improbable ferry pour Constantinople, où il débarque dit-il, non sans mélancolie, avec « comme des barbelés à l intérieur de moi-même ».Un livre saisissant, lucide et généreux, mêlant le cocasse et le tragique, d une superbe écriture, hantée par la mélancolie d une Europe dévastée par trop de guerres. On pense à Magris pour son art de distiller à travers gens et paysages, mais toujours en situation, la mémoire des lieux, à Patrick Leigh Fermor aussi, de ce chef d uvre qu est Le temps des offrandes, qui juste avant la 2ème guerre mondiale, tandis que montait le nazisme, entreprit un voyage à travers l Europe qui le conduisit, lui aussi, à Constantinople.
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«Combien pèsent les cendres d'Hannibal ?» se demandaient les Romains à la fin de la deuxième guerre punique (218 avant J.-C.). Et la réponse était : «Rien.» Pourtant, l'épouvantail se transforma en héros, le héros en mythe et le mythe en légende. Et c'est cette légende qui envahit le Bassin méditerranéen, jusqu'à venir frôler les portes de l'Asie. L'histoire que voici est celle d'un homme, craint et respecté, et des lieux qui l'ont rendu célèbre. Un voyage aux racines de nos origines et à la découverte d'un mythe. Le voyage commence au mois de mai 2007 au col du Clapier, en France, où Paolo Rumiz avec quelques compagnons montagnards est parti repéré des traces du passage d'Hannibal, intrigué et vaguement sceptique à l'idée que les fameux éléphants aient pu se retrouver là. Comment était-ce possible ? Personne en fait ne connaît le véritable tracé du passage d'Hannibal dans les Alpes. «Aucune preuve, mais une infinité de pistes, comme en territoire comanche». Et c'est sur ce col qu'il décide de suivre ces pistes, de remonter le temps et de rencontrer tous ces gens qui encore aujourd'hui, plus de 2 000 ans après se souviennent... Grâce à son écriture qui donne aux événements historiques plus de vie que la simple chronique, Paolo Rumiz s'embarque pour un voyage dont le point de départ est la Sardaigne - «l'île au parfum d'orient» - passe par le Rhône, la Trébie, la légende des Alpes et des éléphants, l'enfer de Cannes, pour arriver jusqu'en Turquie, sur la tombe du grand général. L'Ombre d'Hannibal n'est pas seulement un voyage au fond de la mémoire, mais aussi un voyage en pleine actualité - les contaminations culturelles entre l'Occident et l'Orient, la gestion scélérate de l'urbanisme dans les grandes villes, l'inutilité de la guerre, la mondialisation. Paolo Rumiz illumine le passé à travers la force du mythe et il projette sur les événements de notre temps une lumière nouvelle.
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L'ombre de la route de la soie
Colin Thubron
- Hoëbeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 24 Avril 2008
- 9782842303181
Colin Thubron nous entraîne dans un extraordinaire voyage, celui de la Route de la Soie. Il part de Xian, au coeur de la Chine, où repose l'Empereur jaune, pour arriver à Antioche, au bord de la Méditerranée turque. Des deux itinéraires possibles qu'offre la Route de la Soie, il choisit le chemin le plus impraticable, celui qui longe le mortel désert du Taklamakan jusqu'à Kashgar. Kirghizistan, Kazakhstan, Tadjikistan, Iran, Turquie, nombreux sont les pays que Colin Thubron a sillonnés pendant huit mois. L'audace et l'endurance de ce baroudeur animent chaque page de ce récit. Son regard aiguisé de routard s'ajoute à une plume vive rythmée par les nombreuses rencontres faites au cours de son long périple. Pages à pages, tout devient palpable : la chaleur implacable, la poussière, la sauvagerie, la désolation du désert, les oasis luxuriantes d'Asie centrale, l'air pur des montagnes et le fourmillement des villes. L'auteur ne se contente pas de tracer la fresque d'un passé riche, il explore aussi le présent effervescent. Au gré des rencontres, il nous dresse le portrait des citoyens de cette nouvelle Chine ; citoyens tiraillés entre anciennes et nouvelles allégeances, avec pour certains la tentation du panislamisme. Citoyens dont les souhaits et le quotidien se heurtent sans arrêt. Colin Thubron se révèle être un réel passeur. Ce septième voyage fait d'ores et déjà figure de référence.
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Le bateau qui ne voulait pas flotter
Farley Mowat
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 11 Mai 2013
- 9782842304744
C'est à Terre-Neuve que tout commence pour Farley Mowat : la goélette de ses rêves, là, devant lui, solide, construite à l'ancienne, le vrai bateau de pêche de 9,50 m, la folie rêvée pour tous les fous de vieux gréements ! Un roman de mer ? Oui, mais avec la plus capricieuse, la plus infidèle, la plus vacharde des maîtresses. Flirts, entreprises de séduction, menaces, scènes de ménage, idylles brusquement interrompues... rien n'y manque, pour son malheur. Et pour notre plus grand bonheur de lecteur ! Car Fleur de passion a du tempérament à revendre. D'accord, elle est dans un état lamentable. Premières expériences des rudes charpentiers de Terre-Neuve. Mise à flot. Enfin ! Oui... sauf que Fleur de passion marque une volonté obstinée à reculer quand on veut la faire avancer. Sans parler d'une obstination curieuse... à couler, aux pires moments. Le cas va bientôt passionner tous les spécialistes. Refaite à neuf, calfatée, bichonnée, il n'en reste pas moins qu'à un moment ou à un autre, elle recommence à faire de l'eau. Mais tous les malheurs ont une fin. Farley Mowat peut entreprendre une croisière en compagnie de son éditeur - qui se terminera très mal, on le devine. Le bateau qui ne voulait pas flotter : un classique de la mer, un chef-d'oeuvre d'humour et un grand roman d'amour.
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La Sibérie : un immense « nulle part », grand comme les États-Unis et à peu près inconnu, peuplé de fantômes, sillonné par les errances fiévreuses de popes illuminés, de shamans égarés, de ce qui reste encore de tribus nomades, terre d'exil des bannis de la civilisation, prison-continent, poubelle du communisme - et terre d'utopie malgré tout, rêve encore de page blanche où tout peut recommencer. Une énigme. S'y aventurer, y vivre, impose d'explorer en soi des territoires inconnus, où tous les chemins, tous les repères se perdent. Lorsqu'il entreprend ce voyage de six mois à la fin des années 1990, nulle question pour Colin Thubron de faire du tourisme, mais bien de se laisser envahir en une lente imprégnation par cette immensité dévastée, son silence, ses improbables laissés-pour-compte, abandonnés entre usines en ruines et déchets nucléaires, s'efforçant de vivre, malgré tout. Ici un descendant de Raspoutine, là des savants oubliés de tous qui s'obstinent à mesurer la « signature magnétique » de leurs patients, plus loin, un archéologue persuadé d'avoir trouvé les origines de l'humanité, d'hypothétiques shamans sans plus de mémoire, un agent du KGB devenu prêcheur baptiste - jusqu'à cette femme déportée en 1938 dans le goulag de Vorkuta et restée là depuis, qui ne parvient toujours pas à condamner le communisme : en ce temps-là au moins, soupire-t-elle, en se détachant à grand-peine de son feuilleton mexicain, on croyait en quelque chose... Car comment vivre sans croire ? Immense écrivain, sans conteste le plus grand travel writer vivant, de la dimension d'un Nicolas Bouvier pour l'acuité du regard, cet art de tisser en quelques mots l'esprit d'une scène, dès lors inoubliable, et d'un Claudio Magris pour sa manière de saisir entre passé et présent l'âme même d'un lieu, Colin Thubron digne ici un chef-d'oeuvre.
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Voyage au pays du silence
Neil Ansell
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 18 Février 2021
- 9782842307653
Après avoir exploré les déserts et les sommets de plus de cinquante pays, voyageant au gré de sa fantaisie et de ses rencontres, Neil Ansell, pris d'une urgence soudaine, rentre à Londres, se réfugie dans un squat, avant d'accepter un poste de gardien au fi n fond de la campagne galloise, où il vit reclus. Une expérience d'extrême solitude, qui le transformera:débarrassé du brouhaha, il lui semble enfin se retrouver.Ermite¹? Pas vraiment. Seulement le temps de réapprendre le monde. Voilà qu'il entreprend des randonnées, toujours en solitaire, sans jamais avoir de carte, jusqu'aux confins de l'Écosse - pour découvrir, au fil des routes, qu'il est en train de perdre l'ouïe -, une expérience qui s'avérera bouleversante et source d'une ouverture autre.Car s'il peut de moins en moins entendre, Ansell semble de mieux en mieux voir, et nous fait ainsi ouvrir les yeux, autrement.Un chant d'amour émerveillé à l'Écosse des Highlands, raconté avec un lyrisme intense, tenu de bout en bout. Une élégie en l'honneur d'un paradis déjà presque perdu, que la littérature continuera à nous faire entendre.
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William Fiennes, encore étudiant, tombe soudainement gravement malade. Il fait plusieurs séjours à l'hôpital, entrecoupés de longues périodes de convalescence dans la maison familiale. La maladie le laisse désemparé. Il éprouve aussi un besoin désespéré d'échapper à cette difficile période. C'est alors qu'il retrouve dans la bibliothèque, un livre qu'il avait lu enfant : l'Oie des neiges. Ce livre sera pour lui comme une renaissance. Il sait que les oies des neiges passent chaque été dans l'Arctique canadien où elles ont leurs aires de reproduction. Il sait que chaque automne, elles migrent par millions vers le sud des Etats Unis, la Californie et le golfe du Mexique, et qu'au printemps suivant, elles refont le voyage dans l'autre sens. Pourquoi les oies entreprennent-elles de tels périples, longs de près de 5 000 kilomètres, dangereux et épuisants, dont beaucoup ne reviennent pas ? Quel signe mystérieux leur indique qu'il est temps de partir et dans quelle direction ? Comment retrouvent-elles année après année et génération après génération les lieux qu'elles ont quittés ? Quelle force enfin les pousse deux fois par an à quitter un lieu pour un autre. Une maison pour une autre ? Voilà le but qu'il se fixe : pouvoir répondre à toutes ces questions (et bien d'autres), dès qu'il sera remis. Et pour répondre aussi à son besoin de bouger, de s'envoler à son tour, il décide qu'il suivra la prochaine migration. Au final, une oeuvre remarquable sur la migration des oiseaux mais aussi sur la notion même de l'errance, sur la puissance d'attraction de ses propres racines, une vision poétique et philosophique portées par une prose parfaitement mesurée qui transporte le lecteur. Un écrivain talentueux dont la voix est réfléchie, douce-amère et finement observatrice. Son livre fourmille d'histoires et d'anecdotes, où les hommes sont aussi présents que les oiseaux. La joie d'être en vie, de bouger et - surtout - de rentrer chez soi est évoquée de façon poignante dans cet ouvrage intelligent et exubérant. Le livre a été salué outre Manche et outre Atlantique par une presse enthousiaste, comparé aux oeuvres de Thoreau, et de Bruce Chatwin. De grands écrivains se sont enthousiasmés comme Peter Carey ou encore Rick Bass.
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Tarquin Hall, après dix ans de journalisme en Afrique, en Asie, en Amérique, en Inde et au Moyen-Orient, rentre en Angleterre. Sans grandes ressources, il perd rapidement ses illusions d'une vie tranquille dans l'ouest de Londres, les quartiers chic de son enfance. Et c'est ainsi qu'il se retrouve dans les pires bas-fonds de la ville, là même où Jack London écrivit Le Peuple de l'abîme : l'East End...
À Brick Lane, où il finit par dénicher une mansarde, rien n'a changé : crime, drogue, prostitution, immigration, misère. Ici, depuis des siècles se sont pressés les malheureux qui débarquaient sur les docks crasseux, des huguenots français aux juifs fuyant les pogroms du siècle, et maintenant les réfugiés du Bangladesh, les Afghans, Irakiens, Kurdes, Indiens, Kosovars - le monde entier, en somme.
Tarquin Hall fera face. Avec son expérience de globe-trotter et une solide dose d'humour. Ce qui nous vaut un récit savoureux, oscillant sans cesse entre tragique et comique, des scènes mémorables et une épatante galerie de portraits : Mr Ali, le genre de propriétaire qui revient avec un parapluie quand on lui fait remarquer que la salle de bains n'a plus de toit; son voisin kosovar avec lequel il partage à Noël une oie sauvage dérobée dans un parc voisin; Sadie Cohen, la vieille dame juive gardant le souvenir de tous les siens rescapés des pogroms; l'inénarrable Chalkie, cockney de souche et contrebandier de carpes françaises; tant d'autres encore...
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Les poissons-chats du Mississippi
Richard Grant
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 21 Mars 2019
- 9782842306694
Imaginez Une année en Provence avec des alligators et des assassins, ou bien Minuit dans le jardin du bien et du mal avec des scènes de chasse et des repas à base de faune des marais. Coureur du monde impénitent, l'écrivain Richard Grant a descendu en radeau le ¿euve Malagarasi en Tanzanie, échappé à des bandits dans la sierra Madre, mais porte son regard moins loin, cette fois : sur un coup de tête, sa compagne et lui décident d'emménager dans une vieille plantation près de Pluto, au coeur du delta du Mississippi.
Début d'une nouvelle vie. Ils s'immergent dans les sublimes paysages du delta, apprennent à chasser, se lient d'amitié avec une cohorte d'individus étonnants - éleveurs de poissons-chats, légendes du blues, millionnaires excentriques, et même l'acteur Morgan Freeman -, auront aussi à découvrir la corruption, le crime et la réalité des tensions raciales. Cocasserie, poésie, colère composent un mélange d'une rare humanité qui a fait des Poissons-chats du Mississippi, pendant des mois, un des best-sellers du New York Times, et le lauréat du Pat Conroy Prize. Au bout du compte, conclut Richard Grant, le Mississippi pourrait être «le secret le mieux gardé des États-Unis».
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Où vont les vents sauvages
Nick Hunt
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 27 Février 2020
- 9782842307370
On a beaucoup écrit sur les fleuves, qui ignorent les frontières, brassent cultures et marchandises, créent des civilisations - mais on ignore le vent.
Et pourtant ! Sans lui il n'y aurait sur Terre aucune vie, l'humidité stagnerait sur les océans, les terres seraient des déserts de feu ou gèleraient, il n'y aurait pas d'érosion et donc ni terre ni cultures. Et sans pollinisation, les arbres et la terre deviendraient stériles. Il est la vie, la semence, la force à l'oeuvre de la création...
La fascination de Nick Hunt lui vient, dit-il, de l'enfance, lorsqu'avec sa mère il se trouva pris dans une grande tempête sur une côte du Pays de Galles. Elle ne l'a pas quitté depuis. Jusqu'à se lancer un jour à la poursuite du vent. Du vent, ou plus exactement des vents, car ils ont chacun leur personnalité, sculptant à leur manière les paysages et les hommes. Ce qui nous vaut un fabuleux récit d'aventure sur les traces de quatre grands vents qui ont fait l'Europe : l'Helm, la Bora, le Foehn, le Mistral, à travers la pluie, les blizzards, jusqu'à se retrouver emporté par ces mêmes forces. Car là où sont les vents sauvages, là sont aussi des mythes et des légendes, l'histoire et le ouï-dire, la science et la superstition - et parfois des cabanes de montagne remplies de cornichons, de charcuterie et d'alcool fait maison. Une formidable idée pour un livre magnifique.
Salué comme un chef d'oeuvre par Robert Macfarlane la figure majeure du « nature writing » britannique, Là où vont les vents sauvages a été élu « livre de l'année » par le Spectator, le Financial Times et le Telegraph.
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Wildwood ; à travers les forêts du monde
Roger Deakin
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 29 Avril 2021
- 9782842307196
S'immerger dans le poème du monde fut l'obsession de Roger Deakin:entrer dans une forêt, nous explique-t-il d'emblée, « c'est rejoindre un monde différent qui nous transforme en profondeur, un monde où l'on peut se retrouver - souvent, paradoxalement, en se perdant».Terminé quatre mois avant la mort de l'auteur, cet ouvrage nous invite à une immersion totale dans l'élément bois, avec la conviction que «les ennemis des arbres sont les ennemis de l'humanité».Un voyage enlevé, intensément poétique, qui nous conduira depuis les forêts du Suffolk à travers les châtaigneraies de l'Hérault, le bush australien, les vergers du Kazakhstan et jusqu'en Chine, dans une quête de ce qui, dans toutes les cultures, nous lie si profondément aux arbres.Tronc creux habité, merisiers explosifs, fricassée de racines de kurrajong, odyssée d'une sandale de moine japonais, arbres sculptés dansants... préparez-vous à être surpris par ce récit foisonnant, naviguant entre carnet de voyage, précis d'histoire naturelle, autobiographie et conte.
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à la nage : journal d'une aventure en eaux libres
Roger Deakin
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 29 Avril 2021
- 9782842307240
«Plus j'y pensais et plus cette idée d'un voyage à la nage devenait une obsession. Peu à peu, l'eau avait envahi mes rêves. Nager et rêver se mêlaient jusqu'à n'être plus qu'un. J'étais de plus en plus convaincu que suivre l'eau, me laisser porter par le courant, serait une manière d'apprendre et de découvrir, de passer sous la surface des choses.»Roger Deakin, figure du new nature writing, est devenu une légende dans le monde anglo-saxon à la suite de ce grand tour du Royaume-Uni à la nage qu'il nous raconte brasse après brasse, en une quarantaine d'étapes à travers les marais, lochs, rivières, canaux et jusque dans les fossés, toujours en pleine nature, peu importent les conditions.Ce livre positif, libre, joyeusement excentrique et plein de vie nous invite de façon énergique à dépasser nos peurs, éprouver nos lubies et partir à l'aventure, loin des piscines municipales.
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Un voyage à travers le plus grand fleuve d'Italie, mené par l'écrivain italien Paolo Rumiz en compagnie de canoéistes, de bateliers et de pêcheurs. Un voyage à la découverte d'un cours d'eau sauvage, fait de rencontres, de nourriture et d'aventures. Une histoire racontée du point de vue du courant, qui se déplace vers le delta et ses magnifiques plages. Au-delà de ses rives se trouvent les quatre régions les plus peuplées d'Italie, industrielles, bruyantes, polluées. Mais au milieu du fleuve, Paolo Rumiz et ses argonautes trouvent un espace non contaminé, un silence tel qu'ils se surprennent à chuchoter, d'une rayonnante beauté, malgré les catastrophes environnementales causées par l'homme. Paolo Rumiz entreprend en 2012 ce périple sur ce fleuve secret qui est pour lui la quintessence de tous les fleuves du monde, hors de l'histoire des hommes ou entremêlé à elle. Pas de plan précis pour ce voyage : juste une rivière, un départ et un point d'arrivée, mais très vite, le voyage devient une histoire venue de loin, une histoire de mémoire. Paolo Rumiz sait faire du Pô un véritable protagoniste, entièrement raconté à fleur d'eau pour la première fois, dans un abandon des sens inédit, passionnant, qui réinterprète les couleurs des terres et des fonds, les mets, les vins, les dialectes, les yeux qui l'interrogent, l'effleurent, le scrutent. Et puis, il y a les rencontres avec le «peuple» du fleuve. Sur le fleuve, l'aventure devient un roman, un voyage intérieur, une aventure tirée de l'imagination, caressée par des fantasmes, à deux pas de l'âme.
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Si le mot « flâneur » évoque immédiatement Baudelaire, les grands boulevards et la vie de bohème, - qu'en est-il de « flâneuse » ? Dans ce livre jubilatoire, ode piquante à la déambulation au féminin, Lauren Elkin la présente comme une femme « déterminée et pleine de ressources, profondément en phase avec le potentiel créatif de la ville et le pouvoir émancipateur d'une bonne balade ». Mais elle nous montre aussi que revendiquer d'occuper ainsi l'espace urbain reste pour les femmes un acte subversif.
De New York à Paris, de Tokyo à Londres et Venise, Lauren Elkin croise en chemin les flâneuses qui y vécurent - de la réalisatrice Agnès Varda à la correspondante de guerre Martha Gellhorn, en passant par les romancières George Sand et Virginia Woolf. L'auteure s'attache à mettre au jour ce qui se joue chaque fois qu'une femme au pied léger sort à la rencontre de la ville, comment chacun de ses pas contribuera à transformer son existence.
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«La mer me fait peur», avoue Jonathan Raban, navigateur hors pair, et c'est ce mélange d'angoisse et de fascination qui fait le prix de ce livre. À peine installé à Seattle, il décide de rejoindre à la voile Juneau, en Alaska:mille six cents kilomètres d'un entrelacs d'îles et de canaux aux eaux tourbillonnantes, traversés de courants dangereux, empruntés pourtant depuis des temps immémoriaux. Ici s'est épanouie la culture du canoë des peuples autochtones, avec leurs fabuleux masques peints, leur iconographie complexe, leurs histoires de dieux sous-marins aussi néfastes que retors. Trappeurs et autres coureurs des bois eurent tôt fait de s'engouffrer dans le sillage des premiers explorateurs, eux-mêmes bientôt suivis par des colons, des missionnaires, des anthropologues et des pêcheurs dont les histoires, les rêves, les conflits hantent parfois chaque pouce de terrain. Est-ce par nécessité de faire le point que Raban a levé l'ancre? Ou bien par besoin de s'immerger dans l'énigme de la mer, d'en recueillir l'écho dans les mythologies et les arts indiens, dans les journaux du capitaine Vancouver, dans la poésie et la peinture, dans la physique des vagues. Peu à peu, cette aventure dans le «Grand Dehors», au coeur de la nature sauvage, entraînera l'auteur dans des eaux plus profondes, plus sombres, plus personnelles qu'il ne l'avait imaginé, quand un drame imprévu bouleversera le déroulement du voyage et le précipitera dans une exploration des replis les plus secrets du coeur de l'homme.
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La naissance d'un géant. un immense cri de révolte et de souffrance, à faire s'effondrer les murailles, qui emporte tout dans sa fureur, bouscule la langue, la réinvente, porte les mots jusqu'à leur point d'incandescence. Dans une Haïti de cauchemar, sous le joug de Duvalier, où des hommes à bout de désespoir préférent se jeter dans une mer grouillant de requins plutôt que de retourner à l'enfer quotidien, tandis que les envahisseurs yankees multiplient les atrocités, deux hommes se croisent, se sauvent, se retrouvent après s'être perdus : Raynand l'activiste, lancé dans une course folle contre la mort, la misère, l'exil, condamné à l'échec, et Paulin l'écrivain, enfermé dans sa création, que les circonstances précipiteront sur le devant de la scène, transformé en tribun - Raynand et Paulin, les deux visages de Frankétienne, jusque-là connu comme poète et qui, par ce roman publié en 1968, s'affirme d'un coup comme un romancier de génie.
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La mémoire aux abois est le roman du dialogue de deux solitudes dans un hôpital parisien, entre la veuve d'un dictateur, affaiblie, qui se meurt lentement, et la jeune assistante médicale qui la soigne. Entre les deux, obsédant, Quisquéya leur pays commun, et perdu, Quisquéya marqué par une dictature de trente ans, de père en fils. Dialogue improbable, impossible, combat entre deux mémoires : celle de la veuve qui se remémore la rencontre avec l'époux défunt, ce qu'étaient alors leurs rêves, en tous les cas les siens, puis les années terribles de l'exercice du pouvoir, et puis celle de la jeune femme toute imprégnée des souvenirs que sa mère lui a transmis - sa mère qui a vécu ces années de cauchemar et perdu son frère alors qu'elle n'était qu'une enfant. Paroles qui se cherchent, s'opposent, mangées de silences, de regrets et de reproches, dans une atmosphère qui se tend peu à peu entre la veuve oscillant entre regrets murmurés et méfiance, et puis la jeune femme, et à travers celle-ci, sa mère décédée dont les souvenirs la hantent et l'envahissent. Et c'est entre ces voix entrecroisées que se dessine un portrait saisissant de la dictature : voix de celle qui l'a vécue aux côtés de son mari à chaque grande décision, et celles, multiples, des souvenirs transmis et retransmis, de ceux qui vécurent l'horreur. D'une écriture tendue, subtile, un roman bouleversant, qui donne d'Haïti une vision saisissante.
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Le vide et le plein ; carnets du japon
Nicolas Bouvier
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 19 Février 2004
- 9782842301767
La découverte d'inédits de Nicolas Bouvier (1929-1998), le plus grand écrivain-voyageur de ce temps, est chose véritablement exceptionnelle : surtout quand il s'agit, non pas de quelques articles retrouvés ici ou là, mais de rien moins que ses fameux « carnets » si souvent évoqués, qu'il tint pendant son séjour au Japon en 1964 et que nul n'avait lus.
L'Usage du monde, publié en 1963, marquait la première étape jusqu'à la Khyber Pass, en Afghanistan, d'un immense voyage commencé en 1953, via Belgrade, « vers la Turquie, l'Iran, l'Inde, plus loin peut-être... » Et là, se dit-il, « si j'ajoutais l'Inde, Ceylan, et le Japon, ce serait Le Livre des merveilles en deux mille pages, que j'aurais terminé vers cinquante ans...» De ce Livre des merveilles, évidemment interminable, Nicolas Bouvier nous aura livré quelques joyaux. En voici une part importante, jusqu'ici inédite, qui nous fait découvrir un Nicolas Bouvier au quotidien, tout en notations vives, drôles, touchantes, d'une acuité proprement incroyable.
Le style de Bouvier, c'est d'abord cette qualité de regard, ces ciselures de miniaturiste, cet art unique de saisir, comme on dérobe des pommes à l'étalage, des fragments d'éternité au détour d'une scène, d'un regard échangé. Le voici ici tout entier, en liberté, avec son inimitable humour, et l'on croirait presque entendre sous ses phrases le grain de sa voix tandis qu'il découvre, s'émerveille, s'étonne, se laisse faire, mais aussi défaire par ce pays « non pas tant mystérieux que mystifiant » au long de ce deuxième séjour au Japon avec sa femme Éliane.
Le Vide et le Plein s'impose comme un chapitre précieux de l'oeuvre de Nicolas Bouvier, où il se découvre plus, peut-être, que nulle part ailleurs.
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Où commence le «Nord» ? Là où la forêt boréale cède la place à la toundra ? À la limite sud du permafrost ? Au cercle arctique ? Mais c'est tout autant un espace mental, différent pour chacun : le rêve d'un monde vierge, sauvage, la poétique d'un «Grand Dehors» - et, on l'oublie, un «chez soi» pour ceux qui y vivent. Malachy Tallack va au plus simple, apparemment : suivre le 60 ème parallèle qui passe chez lui, aux îles Shetland, puis traverse Canada, Alaska, Sibérie, Finlande, Suède, Norvège avant de faire retour à «son» île de Mousa. Au plus simple ? En fait, au plus difficile, ce qui nous vaut une oeuvre rare, intense, sur la ligne de crête, toujours, dans la constante tension entre l'épreuve d'un vertigineux «dehors» et l'introspection d'un «chez soi», comme happé par le vide laissé par son père tragiquement disparu, jadis...
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Un homme se tient face à la mer, à l'extrême fin de l'Europe, en Irlande, comme s'il s'absorbait lentement dans le paysage ou y cherchait les voies d'une découverte de soi. Et à sa voix répondent d'autres voix, comme en écho, croisées ailleurs, à Bruxelles, à Gand, qu'importe l'endroit ? La catastrophe a déjà eu lieu, «comme si quelqu'un brûlait des ordures de jourlà devant une Flamme éternelle depuis longtemps en allée». Et nous comprenons que nous sommes en Bosnie, à Sarajevo, à Mostar, tout autant qu'en exil, errants séparés du monde et de soi, sans retour - à moins que l'exil ne soit pas une parenthèse, mais le seul espace habitable d'une reconstruction...
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Comment je suis devenue un arbre
Sumana Roy
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 27 Février 2020
- 9782842307424
Non pas vivre parmi les arbres, mais bel et bien devenir arbre : telle est l'obsession de Sumana Roy, née, écrit-elle, par la contrainte, enfant, d'avoir à enfiler des sous-vêtements : « Les arbres n'étaient pas, eux, encombrés de bras. » Cette obsession ne fera que grandir au fil des ans :
Effrayée par la violence de la société où elle grandit, sa cupidité, son égoïsme, Sumana Roy commence à se rêver arbre - « j'étais fatiguée de la vitesse, je voulais vivre le temps propre des arbres » - et à développer de plus en plus une attirance vers leur façon d'être nonviolente, d'occuper légèrement la terre, par leur capacité à faire face à la solitude et à la douleur, par le désintéressement avec lequel ils donnent librement d'eux-mêmes.
Les premiers temps de sa quête seront une immersion dans tout ce que peuvent en dire les sciences naturelles, jusqu'à la révélation progressive de cette étrange vie végétale qui se déploie autour de nous sans que nous y prenions garde. Puis Sumana Roy bascule au-delà : se sentir arbre grâce à une démarche intensément poétique - et son tour de force est bien de nous faire partager sa démarche jusqu'au vertige.
Elle découvrira en chemin que d'autres ont vécu la même quête d'un « devenir arbre » : Rabindranath Tagore, D. H. Lawrence, bien d'autres encore, dont des personnalités spirituelles clés telles que le Bouddha - manière pour chacune d'elles de mieux comprendre le monde naturel, et soi-même. « Je n'étais pas la seule à avoir considéré l'arbre comme un humain ou l'humain comme un arbre. » Et le charme de ce livre tient à la manière dont l'auteur organise le chatoiement de toutes ces facettes, dans un constant étonnement émerveillé qui nous emporte à notre tour : qu'est-ce donc qu'être au monde ?
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Nuevo dorado ; à la recherche de la cité d'or
Tristan Ranx
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 18 Février 2021
- 9782072906954
En 2018, Tristan Ranx progresse en pirogue sur la rivière Cuyuni, celle empruntée par les orpailleurs des Guyanes, et s'arrête aux portes de l'immense mine sécurisée Aurora. Quatre cents ans plus tôt, en 1618, le poète sir Walter Raleigh était exécuté à la t our de Londres, après ses tentatives de conquête de l'Eldorado...
Des expéditions du fascinant explorateur de la Renaissance à la tragique disparition du jeune Raymond Maufrais, au XXe siècle, Tristan Ranx nous guide dans une jungle oppressante sur les traces de Manoa, la mythique cité d'or, gardée par les mystérieux « hommes sans tête ». Il nous entraîne aussi avec lui de Venise à Londres, de l'Espagne à la Roumanie, à la recherche des cartes perdues et des archives secrètes, dans cette Europe qui rêva et rêve peut-être encore de l'Eldorado.