Un crime parfait

Traduit de l'ANGLAIS par ALBERT KOHN

À propos

Au mois de décembre de l'année 2000, le corps sans vie de D. Janiszewski, jeune homme d'affaire polonais sans histoire, est découvert dans le lit calme d'une rivière, près de Wroclaw. Ses mains sont liées dans le dos et jointes par une corde à son cou. Des entailles profondes laissent à penser qu'il a été torturé avant d'être jeté à l'eau. Très vite, l'enquête s'enlise. L'affaire est classée sans suite. Mais, quelques années plus tard, l'opiniâtreté du détective Jacek Wroblewski la fait sortir de l'oubli. Divers éléments mènent l'enquêteur vers un dénommé Krystian Bala. C'est Amok, un récit libertaire d'inspiration nietzschéenne, pornographique et violent, dont Bala est l'auteur, qui capte toute l'attention du détective. Il n'y a pas de doute possible : le héros d'Amok, le tortionnaire de Janiszewski et l'écrivain, trop bien «documenté» et réaliste pour n'être pas coupable, ne sont qu'une seule et même personne...

Dans cette chronique d'un meurtre annoncé, l'auteur, tel un Faulkner mais avec le lyrisme glacial et tranchant de la chronique «capotienne», décline les clichés du roman policier pour mener à bien une réflexion sur la force poétique du langage et la nature (coupable ?) de la littérature. Ici, se dessine la perfection du crime sous les yeux d'un lecteur constamment suspicieux, décontenancé et fasciné : soit Bala est coupable, et alors la reproduction exacte de son livre est une manière brillante pour l'assassin de détourner l'attention ; soit (plus brillant encore) l'auteur d'Amok est innocent, et son livre, comme preuve insuffisante et sous couvert de liberté créative, valide son innocence. Illustration judiciaire des thèses philosophiques les plus radicales, cette «Lettre de Pologne» réinvente l'acte littéraire fantastique. Fiction et réalité se mêlent jusqu'à l'indistinction. En effet, véritable amas de paroles rapportées, le récit même du narrateur - de David Grann ? - tout comme la véracité du crime conté sont remis en cause. Et le lecteur, pris d'une ultime sensation de vertige, de se demander si ce True crime porte bien son nom : la parole, quand bien même s'agit-il de celle de l'auteur, est-elle bien d'or ?


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    David Grann

  • Traducteur

    ALBERT KOHN

  • Éditeur

    Allia

  • Distributeur

    Harmonia Mundi

  • Date de parution

    16/09/2009

  • Collection

    La Tres Petite Collection

  • EAN

    9782844853257

  • Disponibilité

    Indisponible

  • Nombre de pages

    80 Pages

  • Longueur

    14 cm

  • Largeur

    9 cm

  • Épaisseur

    0.5 cm

  • Poids

    60 g

  • Lectorat

    Tout public

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

David Grann

  • Naissance : 1-1-1967
  • Age : 58 ans
  • Pays : Etats-unis
  • Langue : Anglais (etats-unis)

David Grann est né en 1967 à New York. Il collabore à de nombreux journaux (New York Times Magazine, The Atlantic, The Washington Post, The Wall Street Journal) et, depuis 2003, au New Yorker. La Cité perdue de Z (2010) a paru aux éditions Robert Laffont. Certaines de ses nouvelles ont paru aux éditions Allia : Un crime parfait, Le Caméléon, The Yankee Comandante, Chronique d'un meurtre annoncé, Trial by Fire. Son dernier ouvrage, La Note américaine, publié chez Globe en 2018 a été Finaliste du National Book award 2017 et dans la sélection Prix du Meilleur livre étranger 2018. Il sera adapté à l'écran par Martin Scorsese.

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